La violence raciste met le feu à l’Amérique, Trump se barricade et se tait

La violence policière aux relents racistes ébranle une nouvelle fois l’Amérique. La poursuite judiciaire du policier auteur de l’acte qui a mis fin à la vie de George Floyd ne calme pas l’indignation. L’autopsie confirme que ce dernier est mort par asphyxie.

«Je ne peux plus respirer»: cette phrase de la victime, révélée par un enregistrement et devenue un slogan, hante les esprits de millions d’Américains, des jeunes surtout, indignés par ce nouvel acte de violence policière aux relents racistes.

George Floyd était soupçonné d’avoir tenté d’écouler un faux billet de 20 dollars. L’auteur de l’acte est poursuivi pour meurtre au troisième degré et homicide involontaire.

Une autopsie indépendante a conclu que George Floyd était mort asphyxié en raison "d'une pression forte et prolongée", a affirmé lundi l'avocat de la famille de la victime, contredisant les résultats de l'autopsie officielle.

Trump s’est replié dans un bunker

La situation tourne au chaos, des émeutes explosent dans une cinquantaine de villes. La police tire des balles en caoutchouc. Le couvre-feu y est instauré, notamment à New York. Des policiers posent un genou à terre pour exprimer leur solidarité avec les manifestants et leur opposition aux actes racistes. Les milliers d’américains qui occupent la rue continuent à réclamer l’inculpation de tous les policiers présents lors du meurtre.

Washington n’a pas été épargnée, des centaines de manifestants ont crié leur révolte devant la Maison Blanche. « L’église des présidents » située à proximité a été incendiée. Trump s’est replié dans un bunker. Tous les regards se tournent à présent vers lui. Des sources concordantes laissent supposer qu’il pourrait opter pour un durcissement de la répression et faire déployer l’armée, des parachutistes de la 101ème unité, dit-on.

Ce meurtre raciste intervient dans un contexte dramatique. L’épidémie de Covid a fait plus de 100.000 morts, le double de la guerre du Vietnam, pour l’essentiel des afro-américains et des pauvres, le chômage est monté en flèche atteignant 20%, une situation inédite.

La grande Amérique s’embrase au cœur de la campagne présidentielle. Trump va à coup sûr alimenter la peur pour mobiliser ses partisans. Les affrontements pourraient reoubler d’intensité… Le spectre de la guerre civile.