un pays ravagé par la guerre... (DR)

Syrie: les chiffres de l’horreur… plus de 150.000 morts dont 7985 enfants

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation installée au Royaume-Uni qui s'appuie sur réseau de militants et de sources médicales et militaires, la guerre qui déchire la Syrie a fait plus de 150.000 morts en trois ans, dont 51 212 civils parmi lesquels 7985 enfants.

L'OSDH estime que 37 781 combattants de l'opposition ont été tués, dont des djihadistes du Front Al-Nosra et de l'Etat islamique en Irak et au Levant. Dans le camp de l’armée du régime, 58 480 ont trouvé la mort, dont 35 000 soldats et 364 combattants du mouvement chiite du Hezbollah.

L’organisation évoque aussi 17 000 disparus et des « dizaines de milliers » de détenus dans les prisons du régime, où des ONG font état de tortures et d'exécutions sommaires. Par ailleurs, une étude du Réseau euro-méditerranéen des droits de l'homme (novembre 2013) affirme que de nombreuses femmes ont été violées en prison, utilisées comme boucliers humains et enlevées pour faire pression et humilier leur famille.

Avec 2,5 millions de réfugiés (sur 22 millions d'habitants), forcés de fuir à l'étranger, les Syriens sont en train de devenir la plus importante population de réfugiés du monde, devant les Afghans. Ils sont 962 000 au Liban, 584 600 en Jordanie, 634 000 en Turquie, 227 000 en Irak et 135 000 en Egypte, mais aussi 6,5 millions à avoir été déplacés à l'intérieur de la Syrie selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

Par ailleurs, selon le Programme alimentaire mondial, quelque 500 000 personnes, vivant dans des zones inaccessibles, souffrent de la faim, ne reçoivent aucune aide alimentaire. L'Unicef note de son côté que le nombre d'enfants en danger en Syrie a plus que doublé depuis 2013, passant à 5,5 millions.

Ce terrible conflit est aujourd’hui dans l’impasse dans un rapport de force plutôt favorable à Bachar Al-assad qui bénéficie toujours du soutien militaire et politique de la Russie et de l’Iran, alors que les rebelles sont divisés et se livrent à une guerre interne particulièrement meurtrière. Le maître de Damas est par ailleurs parvenu à neutraliser la communauté internationale. Celle-ci ne peut se passer des services du régime pour la localisation des armes chimiques promises à la destruction.