Président de la commission européenne s'exprime à propos de la vaccination obligatoire (Photo : DR)

Vaccination obligatoire, l'idée fait son chemin

C'est un virage à 180 degrés que va emprunter l'Allemagne pour lutter contre la propagation du virus. Le nouveau chancelier Olaf Scholz qui succédera à Angela Merkel dans quelques jours a annoncé publiquement à la télévision allemande qu'il mettra en place l'obligation vaccinale. 
Pourtant, en août dernier, il ne voulait même pas en entendre parler. Cette volte-face est dûe au fait que la vaccination ne progresse plus en Allemagne. 

"Si nous avions 80 % de la population déjà vaccinée, ou même davantage comme c'est le cas dans d'autres pays, la situation serait différente et je n'aurais pas changé d'avis" a-t-il affirmé. 

Aujourd'hui en Allemagne, seul 65,8 % de la population adulte est vaccinée. C'est moins qu'en France, en Espagne ou en Italie. En Allemagne les records de contamination sont battus. Rien qu'hier le pays a frôlé les 70000 cas. Ce qui est frappant aussi, c'est que sur la vaccination obligatoire,  il y a un large consensus politique. Les libéraux sont pour,  tout comme les chrétiens-démocrates. Aussi, 64 % des Allemands y sont favorables  aujourd'hui, contre 34 % au mois d'août dernier. Pour le nouveau chancelier,  la vaccination obligatoire n'a rien à voir avec des lignes partisanes, il s'agit plutôt d'un devoir individuel que chacun doit accomplir.  

Au niveau européen les choses bougent aussi

La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, s'est elle aussi exprimée ces dernières heures : 

"Je pense qu'il est compréhensible et approprié d'avoir cette discussion sur la vaccination obligatoire. Comment pouvons-nous encourager et potentiellement penser à la vaccination obligatoire au sein de l'Union européenne ?  Cela doit être discuté. Cela nécessite une approche commune,  mais c'est une discussion qui doit être menée"  

En France, pour le moment,  le gouvernement a choisi une autre stratégie: celle du durcissement du pass sanitaire. Désormais, pour les non-vaccinés, il faut un test valide depuis moins de 24 heures et non plus de 48 heures. Cela vise à encourager la vaccination. Cependant, de plus en plus de voix s'élèvent chez les politiques en faveur de cette obligation vaccinale à l'image de François Bayrou : 

"Comme vous le savez, c'est ma position depuis le début 2021. Depuis qu'on a su que le vaccin était efficace et sans effet secondaire.  Ma conviction et que ce débat doit être ouvert",  a affirmé François Bayrou sur le plateau de BFM TV. 
 

La présidente du conseil régional d'Occitanie Carole Delga milite aussi pour la mise en place de cette obligation vaccinale : 

"Je suis favorable à la vaccination obligatoire. La première des libertés c'est d'être en bonne santé et pour être en bonne santé  face à une pandémie mondiale il n'y a que la vaccination" , a-t-elle affirmé .