Les manifestants ont été violemment dispersés et embarqués... (DR)

Algérie: la police de Bouteflika réprime violemment les anti-quatrième mandat

La police de Bouteflika a dispersé à coups de matraque, samedi 1 mars, un rassemblement contre le 4ème mandat devant les grilles de la faculté centrale d’Alger. Des centaines de jeunes ont été interpellés et conduits dans différents commissariats de la capitale.

Les forces de police étaient positionnées très tôt sur les lieux afin d’empêcher le ralliement des manifestants suite à de nombreux appels sur les réseaux sociaux.

De nombreux journalistes ont été empêchés de faire leur métier et violemment interpelés.

« Non à Oujda, non au DRS »,"Ni Bouteflika, Ni Toufik », « Algérie libre et démocratique », « 3 mandats assez » « pouvoir assassin », « Echaâb yourid iskat ennidham » (Le peuple veut la chute du régime), ont scandé les manifestants.

 

« Nous sommes là pour soutenir l’opposition contre ce système. Je suis là contre le système en place. Le dispositif sécuritaire mis en place ne reflète que l’image du pays. On interdit aux Algériens d’occuper la place publique, de se réunir et même d’accéder à la capitale. Ce matin même, nous avons constaté la présence d’éléments de la sécurité au niveau des gares routières pour empêcher les protestataires de rejoindre le rassemblent. Bientôt, on sera amené à présenter un passeport pour venir à Alger ! », a dénoncé Chérifa Kheddar, présidente de l'association de défense des droits des victimes du terrorisme Djazaïrona.

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a dénoncé dans un communiqué ces agressions policières et exige la libération des personnes arrêtées. « Le comportement du pouvoir indique que ce dernier se considère en état de guerre contre la population algérienne et qu’à ce titre l’union la plus large doit se concrétiser pour débarrasser le pays des clans, quels qu’ils soient, qui entrainent le pays à la dérive ». Deux membres de la ligue ont été arrêtés.