Le maire de Nice commémore la fin de la guerre d’Algérie à sa façon (DR)

Nice : le député-maire Christian Estrosi fait l’apologie de la colonisation

Le maire de Nice commémore la fin de la guerre d’Algérie à sa façon, en rendant hommage aux rapatriés d’Afrique du Nord (Pieds-noirs) et harkis, fraction sans doute non négligeable de son électorat.

Christian Estrosi a ainsi fait dresser une stèle imaginée par le sculpteur Roland Moreau, sur la « Promenade des Anglais », face à la mer. Le monument « dédié à tous les Français de l’autre rive », a été inauguré le 30 juin.

« Hommage aux Français d’Algérie de toutes confessions. Ils ont construit un pays, l’ont quitté dans la douleur en 1962. Arrivés en nombre sur la Côte d’Azur, ils ont participé à son essor et à sa réussite. Ne sont pas oubliés les Français du Maroc et de Tunisie », peut-on lire sur les deux blocs de granites qui font office de stèle commémorative.

"Pas de repentance ni d’excuses…"

Le maire de Nice aurait pu se contenter d’un tel hommage rendu aux nombreux pieds-noirs et harkis installés sur la Côte d’Azur, mais il a préféré faire ouvertement l’apologie de la colonisation en évoquant le thème sensible de la repentance et des excuses attendues de la France, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

« Nicolas Sarkozy avait ici-même présenté les excuses de la Nation aux harkis et aux rapatriés. Aujourd’hui, pas plus qu’hier, nous n’avons cependant à faire acte de repentance vis-à-vis de ce que vous, donc la France, avez construit en Algérie. Nous n’avons à présenter d’excuses à personne pour le bilan de l’Algérie française», a déclaré le maire de Nice dans un discours en marge de la cérémonie.

Au moment où les deux pays tentent de tourner une page d’histoire douloureuse, Christian Estrosi fait, lui, le choix de remuer le couteau dans les plaies et d’attiser les haines.