Les actes anti-musulmans seraient en augmentation selon l'Observatoire national contre l'islamophobie (DR)

France: le ministre de l'Intérieur exprime son "indignation" suite à la profanation d’une mosquée

Deux têtes de cochon ont été découvertes mercredi 1er août devant la mosquée de Montauban à l’heure de la première prière. Sur le sol, à l’entrée du lieu de culte avait été déversée une importante quantité de sang, rapporte l'AFP.

Manuel Walls, ministre de l’Intérieur, a vivement réagi jeudi 2 juillet dans une lettre adressé à l’imam de la Mosquée, Mohamed Hajji. «En ma qualité de citoyen et de ministre chargé des cultes, je ne peux que m'indigner devant un acte aussi révoltant qui porte atteinte à la dignité des musulmans de France et choque l'ensemble de nos compatriotes attachés aux valeurs de tolérance», a-t-il écrit.

Faisant part de sa "vive émotion", il assure le président de la mosquée de Montauban de sa « totale détermination et de celle des services de police en charge de l'enquête à identifier les responsables de cet acte indigne afin de les déférer devant la justice ».

Dans un communiqué, la maire UMP Brigitte Barèges a condamné « fermement cet acte odieux et blasphématoire à l'endroit de la communauté musulmane, en pleine période de ramadan de surcroît ». Elle a souhaité que la police et la justice fassent la lumière sur cette affaire « le plus rapidement possible ».

Des actes en augmentation…

Le Conseil Français du Culte Musulman lance de son coté « un appel pressant et urgent aux pouvoirs publics pour que les auteurs de cette profanation soient arrêtés et jugés avec la sévérité qui s'impose ».

L'Observatoire national contre l'islamophobie a dénombré 17 actions islamophobes (violences, attentats, vandalisme...) au premier semestre 2012, contre 11 en 2011, soit une augmentation de 54,54 % ; les menaces en tous genres ont augmenté de 6,89 % ; cela représente une augmentation totale de 14,49 % des actes antimusulmans.

L'année 2012 confirme la tendance à l'augmentation relevée en 2011 et renforcée par différentes controverses politiques sur le voile islamique, la viande halal ou l'identité nationale, débats qui ont "libéré la parole des extrémistes", constate l'Observatoire.