La chloroquine aurait été prescrite pour l'un des essais thérapeutiques sans que l’accord des patients ait été donné

Le professeur Raoult s'apprête-t-il à connaitre des tracas judiciaires ?

Après la polémique, les pour, les contre... Le professeur Raoult s'apprête-t-il à connaitre des tracas judiciaires ? Cette fois, ce n'est pas l'efficacité-même de son traitement contre le Covid-19, l’hydroxychloroquine, qui est pointée du doigt, mais les conditions dans lesquelles ses essais ont été effectués. 

L'IHU Méditerranée serait pointé du doigt à cause des conditions dans lesquelles les essais cliniques ont été effectués.

Selon des révélations du Canard enchaîné, le parquet de Marseille aurait reçu un signalement remettant en cause le cadre légal de ses recherches. Des accusations qui soutiennent que l'un des confrères du professeur Didier Raoult a fait un signalement à la justice car il aurait prescrit de l'hydroxychloroquine pour l'un de ses essais à des patients sans avoir leur consentement "libre et éclairé", comme l'impose la loi.

Le journal affirme que cet autre infectiologue aurait effectué un signalement au parquet de Marseille au début du mois d’avril en se basant sur la publication de l'étude de l'équipe de l'IHU Méditerranée le 27 mars dernier, présentée alors comme une étude observationnelle et non pas comme un essai clinique.

Le terme "observationnel" impliquerait l'absence d'accord formel de la part des patients. C'est cette donnée qui pose problème et qui aurait, toujours selon le Canard enchaîné, poussé l'Agence nationale du médicament à mener son enquête pour conclure que "les modalités d’information des patients et de traçabilité de la motivation de la prescription ne sont pas conformes aux exigences légales".

En conséquence, l'Agence du médicament aurait décidé de saisir l'Ordre des médecins