Entre ville et campagne, pour les Français, il n’y a pas de doute, selon un sondage de l’Institut CSA :  mieux vaut vivre dans le sud de la France ! (Kate Ter Haar/Flickr)

Observatoire du bonheur : le Top 10 des villes de France

Bordeaux, Montpellier, Toulouse et Nantes, voici les communes de France en tête du Top 10 des villes préférées par les Français, selon un sondage de l’Institut CSA commandé par l’Observatoire du Bonheur. Avec cette thématique : "Pour vivre heureux, vivons… en ville ou à la campagne ?"

Bordeaux en tête (19%), Montpellier en dauphin (15%), Toulouse et Nantes ex-aequo sur la troisième place du podium (12%). Puis Nice (11%), Paris (10% ), Lyon (9%), Rennes (7% ), Strasbourg (6%)  et enfin, ex-aequo au 10ème rang, Grenoble,  Marseille et Lille (4%).

C’est le résultat du sondage de l’Institut CSA commandé par l’Observatoire du Bonheur avec cette problématique initiale: « Pour vivre heureux, vivons… en ville ou à la campagne ? »

Ses principaux enseignements sont résumés ainsi, en introduction d’une présentation que vous pouvez consulter intégralement ici.

Le bonheur est dans le pré : un rêve de campagne…

« Vivre en zone urbaine, tel est aujourd’hui le quotidien d’une majorité de la population mondiale et le cas d’environ 8 Français sur 10. Et pourtant, les Français, rats des villes, se rêvent en rats des champs : 65% d’entre eux préféreraient vivre à la campagne versus 35% qui préféreraient vivre en ville.

Si l’ensemble des classes d’âge semble se retrouver dans ce rêve champêtre, l’aspiration à une vie plus rurale est davantage partagée par les plus âgés (73% des 50-64 ans contre 52% des 18-24 ans). La proximité de la campagne joue toutefois à plein avec 91% des ruraux qui préfèrent vivre à la campagne alors que les habitants de l’agglomération parisienne ou ceux des grandes métropoles françaises sont plus circonspects (45% et 48% préféreraient la vie à la campagne vs 55% et 52% d’avis contraires). La pollution (31%), l’insécurité (29%), le bruit (24%), les problèmes de stationnement (22%), les embouteillages (21%) et un coût de la vie plus élevé (20%) figurent en tête des griefs imputés à la vie en ville par les Français.

Les difficultés liées au logement (15%), la saleté dans les rues (10%) et le stress (9%) suivent ensuite mais de manière plus marginale. Les perceptions varient par ailleurs en fonction du lieu d’habitation, les Franciliens reprochant davantage à la vie en ville, les difficultés liées au logement (24%) et la saleté dans les rues (22%) tandis que les ruraux voient avant tout d’un mauvais œil l’insécurité (34%). Autre avantage de la vie à la campagne, le lien social. Si la quasi-totalité des Français (95%) déclarent connaître leur voisin, l’intensité de leur relation avec ces derniers varient fortement selon le lieu d’habitation.

Au global, 52% des Français déclarent connaître très bien leur voisin mais cette proportion diminue à mesure que la taille de l’unité urbaine augmente (de 67% pour les ruraux à 35% pour les habitants de l’agglomération parisienne).
 

… mais dans les faits, l’exode rural attendra !

Si les Français rêvent d’une vie à la campagne, ces derniers ne sont pour autant pas malheureux là où ils vivent, et la plupart d’entre eux vivent d’ailleurs en ville selon l’Insee (77,5%). Au global, 80% des Français déclarent être heureux (soit une proportion à peine inférieure à ce qui était mesuré en octobre dernier, 82%), et ce, qu’ils habitent à la campagne (79%) ou en zone urbaine (de 73% à 84% selon les agglomérations). Notons toutefois que ce sont les habitants de l’agglomération parisienne qui se disent les moins heureux (73%, soit 7 points de moins que la moyenne des Français). Par ailleurs le désir de vivre dans une commune plus petite est minoritaire (21%), même si cette proportion monte jusqu’à 38% pour les habitants de l’agglomération parisienne. Seuls 15% des Français souhaiteraient vivre dans une ville plus grande, un chiffre qui atteint 28% parmi les habitants des communes rurales.

En outre, un tiers (34%) des Français ne souhaitent pas vivre dans une autre commune et 3 Français sur 10 préféraient vivre dans une ville de taille équivalente. Dans le détail, on remarque que les jeunes sont plus nombreux à vouloir vivre dans une commune plus grande (35% des 18-24 ans, soit 20 points de plus que la moyenne) et les 65 ans et plus préférèrent nettement ne pas quitter leur commune (55%, +11 points). Vivre en ville procure en effet un certain nombre d’avantages comparatifs reconnus par les Français, au premier rang desquels figurent la proximité et la variété des commerces (47%), un constat partagé autant par les Franciliens (43%) que par les ruraux (44%). Les Français reconnaissent également aux villes l’avantage d’offrir une variété de moyens de transport (32%), d’activités culturelles (24%), de services publics (24%) ou encore de loisirs (24%), ces deux derniers étant par ailleurs davantage identifiés par les ruraux que par les urbains comme un avantage (respectivement 21% contre 13% des Franciliens et 29% vs 20%).

A l’inverse, les Franciliens semblent accorder plus d’importance à la diversité des opportunités professionnelles procurées par la ville (24% vs 10% des ruraux). Par ailleurs, interrogés sur la ville idéale dans laquelle ils aimeraient vivre, les Français optent plutôt pour des villes de grande taille. Cette ville idéale devrait par ailleurs se situer au soleil, dans le sud ou l’ouest de la France pour une majorité de Français (53%). Arrivent en tête Bordeaux (19%), suivie de Montpellier (15%), de Nantes (12%) et de Toulouse (12%). Les villes du nord de la France comme Strasbourg ou Lille recueillent nettement moins de suffrages (6% et 4%).
 

Dans l’idéal : la campagne à la ville !

Entre rêve de campagne et satisfaction de vivre en ville, les Français aimeraient, dans l’idéal, pouvoir rapprocher les deux modes de vie. Ils anticipent en effet pour l’avenir une ville cauchemar: une ville plus polluée (60%), plus saturée et plus dense (62%) et aussi plutôt verticale avec davantage de tours et de gratte-ciels (54%). Pour éviter ce cauchemar, les Français se prennent à rêver d’une ville en harmonie avec la nature. Avec tout d’abord des constructions plus écologiques comme la construction d’écoquartiers qui recueille la faveur d’une majorité de Français (58%).

Une ville plus verte passe également par des moyens de transports doux comme le vélo (22%) et le développement de la biodiversité urbaine (17%). Ce désir d’une ville verte se mêle par ailleurs au souhait de recréation de lien social à la fois entre les habitants via le développement d’outils collaboratifs (les potagers urbains ou jardins partagés, 27%, le partage d’objets du quotidien, 5%) mais également entre la ville et son environnement proche via la vente de produits locaux (27%). La campagne à la ville ne signifie naturellement pas renoncer aux bienfaits de la modernité mais au contraire de les mettre au service d’une ville plus verte et collaborative en favorisant le développement de villes connectées (17%). Bref, c’est le rêve d’une ville plus verte, plus humaine, plus collaborative et aussi plus connectée. »