France : blocage des prix de 5000 produits pour faire face à l’inflation

France : blocage des prix de 5000 produits pour faire face à l’inflation

Le ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire, annonce le blocage des prix pour 5 000 produits en magasin, en réponse à l'inflation croissante et aux pressions financières sur les ménages. 

Cette mesure, rendue publique le 31 août, fait suite à des rencontres avec les acteurs de la chaîne alimentaire française. 

Bruno Le Maire s'est engagé à ce que la baisse des prix de gros se répercute immédiatement sur les prix en rayons, sous le contrôle de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.

En outre, le ministre a également décidé d'anticiper les négociations entre les industriels et les supermarchés pour l'année 2024, qui étaient normalement prévues en fin d'année. Cependant, malgré ces rencontres et ces mesures, aucune solution durable n'a été trouvée face à une inflation qui connaît une nouvelle accélération en cette fin août, période de rentrée scolaire et de dépenses accrues.

Une hausse de 11% en un an des produits alimentaires

Selon les estimations provisoires de l'Insee, les prix ont augmenté de 4,8% en août par rapport à l'année précédente, soit la première accélération depuis avril. L'inflation sur les produits alimentaires atteint quant à elle 11% sur un an. 

En juillet, sous la pression du gouvernement, une quarantaine de grands groupes de l'industrie agroalimentaire avaient annoncé une baisse de leurs prix sur environ 1 000 produits de grandes marques, allant de 5 à 7%, réparties entre juillet et septembre. Cependant, ces baisses se sont majoritairement traduites par des promotions spéciales, dont les limites sont maintenant évidentes.

Le ministère de l'Économie, qui avait déjà menacé de rendre publique la liste des grands groupes ne jouant pas le jeu, a exprimé à nouveau son mécontentement envers les industriels, en particulier Unilever, Nestlé et Pepsi, dont les marges ne cessent d'augmenter. Cependant, sans contraintes réelles, il est peu probable que ces remarques émeuvent les dirigeants de ces entreprises.

Plusieurs personnalités politiques et économistes dénoncent l'impact des marges des grandes entreprises agroalimentaires sur l'inflation. Certains estiment que cette inflation est le résultat de la priorité donnée aux profits plutôt qu'à la stabilité des prix et au pouvoir d'achat des consommateurs.