Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout

E. Macron : les non-vaccinés, une minorité de réfractaires qui cultivent le mensonge et la bêtise

Les élus d’opposition se sont déchaînés contre les déclarations d’Emmanuel Macron que l'on peut lire dans une interview parue sur Le parisien. Le chef de l'Etat a tenu des propos très durs contre les non-vaccinés qu'il estime être une minorité de réfractaires qui cultivent le mensonge et la bêtise. 

Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie

Alors que la quasi unanimité des français a été vaccinée, le virus n'a jamais autan circulé. Ces dernières semaines, la France bas les records de contaminations dont le nombre dépasse désormais les 200 000 par jour. 

Le gouvernement ne cesse d'augmenter la pression sur les non-vaccinés, craignant une saturation des hôpitaux avec l'éventuelle hausse des cas graves à traiter.  Sa stratégie : l'élaboration d'un pass vaccinal, les empêchant de circuler normalement, et la multiplication des déclarations les stigmatisant, les accusant presque d'être responsables de l'évolution de l'épidémie actuelle. 

Extrait des déclarations du chef de l'Etat dans l'interview du Parisien : 

"En démocratie, le pire ennemi c’est le mensonge et la bêtise. Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90 %, y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage.

Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné…

Lorsqu'un lecteur lui pose la question sur des sanctions eventuelles : 

"Faisons l’hypothèse : si demain je dis pour tous les adultes, il faut être vacciné. Comment on le contrôle et quelle est la sanction ? C’est ça, le vrai sujet. Je vais forcer des gens à aller se faire vacciner ? Les emprisonner et puis les vacciner ? Vous allez me dire : vous êtes quelqu’un de bizarre vous… On ne fera pas ça. Leur mettre des amendes ? Si j’ai des gens très modestes qui ne sont pas vaccinés, je vais leur mettre 1 000 euros, 2 000 euros, d’amende ?"

Vives réactions de tous les candidats à la présidentielle suite aux propos d'Emmanuel Macron

La déclaration du président a suscité une levée de boucliers de la part de ses rivaux politiques. Une condamnation immédiate et unanime s’est faite juste après ces propos. Les candidats d'extrême droite Eric Zemmour et Marine Le Pen ont tous deux pris la parole sur Twitter pour critiquer Macron. Le Pen l'accuse de "diviser le pays" et de chercher à "faire des non-vaccinés des citoyens de seconde zone". Quant à Zemmour, il y voit une déclaration cynique, méprisante et cruelle. La candidate à la présidence du parti de droite Les Républicains, Valérie Pécresse, a enchaîné mercredi, se disant "offensée" par les propos de Macron. "Ce n'est pas au président de la République de séparer les bons des mauvais Français", a-t-elle déclaré. Du côté du chef de la France insoumise, Jean Luc Mélenchon, il déplore la réaction du président la trouvant « consternante ».

Interview integrale à retrouver sur Le Parisien