Tariq Ramadan refait surface avec un livre accusateur et dénonce un complot

Et revoilà Tariq Ramadan ! Mis en examen pour plusieurs viols et viols sur une personne vulnérable et après plus de neuf mois de détention provisoire entre février et novembre 2018, l’islamologue publie un livre à paraître le 11 septembre et portant le titre Devoir de vérité (Presses du Châtelet, 288 p., 18 €). Il a été reçu vendredi 6 septembre sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM-TV. Il promet des révélations.

Ramadan accuse ses plaignantes de « femmes jalouses ou qui se sentaient flouées ont cherché, a posteriori, à régler des comptes.» Il les qualifie de « menteuses ». Selon lui, les juges lui ont manifesté « leur hostilité profonde et affichée » et leur « volontaire aveuglement ». Quant aux médias, « Ils me souhaitent coupable », et se livrent à un « lynchage », « avec leur instinct de vautours », accuse-t-il.

« Depuis trente ans, je n’ai eu de cesse de répéter qu’il ne fallait pas me confondre avec mon discours et mes réflexions », déclare Tarik Ramadan au sujet de l’adultère. Les fidèles qui ont été déçus l’auraient mal compris.

Ramadan parle enfin de racisme antimusulman dont il aurait été victime et n’hésite pas à se comparer au capitaine Dreyfus.

 « Sans tomber dans la caricature, n’existe-t-il vraiment aucune similitude entre l’“affaire Dreyfus” et l’“affaire Ramadan” ? (…) Nul ne peut ignorer le racisme antimusulman qui s’est installé dans le pays, quotidiennement nourri par des politiques et des journalistes », dénonce-t-il.