Racisme et violence policière : la France confrontée à ses démons

Les petits comptes de la police française pour les propos racistes : 22 cas sur 150.000 policiers et 100.000 gendarmes, selon le ministre de l’Intérieur...

C’est à peine croyable au regard des nombreux témoignages et des plaintes : « en 2019, une trentaine d'enquêtes judiciaires ont été engagées contre des policiers sur des propos racistes », déclare mardi le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, interviewé mardi 9 juin sur BFM.

« L'année dernière, il y a eu trente enquêtes judiciaires engagées au sein de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) contre des policiers sur des propos racistes », ajoute-t-il.

"Huit de ces enquêtes judiciaires ont été classées sans suite et 22 ont été transmises à la justice", précise-t-il.

Le ministre constate que les policiers concernés n’ont pas été révoqués. Il compte enfin décider de l’instauration d’une sanction administrative de «suspension en cas de soupçon avéré».

En attendant, les révélations tombent en cascade sur le racisme policier en France. Les réseaux sociaux lèvent le voile sur cette face nauséabonde mettant l’exécutif français au pied du mur.

En attendant aussi, la parole est largement donnée sur les chaînes TV d’information continue aux leaders des syndicats policiers et des porte-parole de l’extrême droite pour blanchir la police, la laver de tout soupçons de violence et de racisme.

La France est confrontée à ses démons racistes qui rappellent les plus sombres périodes de son histoire.