​​​​​​​Les responsables de BioNTech et de Pfizer sont les premiers laboratoires à s'exprimer officiellement sur l'efficacité de leur vaccin contre la mutation Omicron du virus.

Le PDG de Pfizer affirme que le vaccin est efficace contre le variant Omicron

Des représentants de Pfizer et de BioNTech ont déclaré que trois doses de leur produit avaient "neutralisé" le variant omicron lors de nouveaux tests en laboratoire. Une annonce qui s’en est suivi par la mise en œuvre d’un nouveau vaccin reformulé qui sera disponible en mars 2022, si cela s'avérait nécessaire pour combattre le nouveau variant.

Les responsables de BioNTech et de Pfizer sont les premiers laboratoires à s'exprimer officiellement sur l'efficacité de leur vaccin contre la mutation Omicron du virus. "La défense immunitaire, avec deux doses de vaccination, semble être insuffisante pour faire face au virus, une troisième dose est donc nécessaire pour rétablir cette protection", a expliqué Ozlem Tuereci, médecin en chef de BioNTech, lors de la conférence de presse tenue ce mercredi. Il a toutefois précisé que les deux doses, que plusieurs millions de personnes ont déjà reçues dans le monde entier, peuvent encore protéger contre des formes graves de la maladie.

Une troisième dose efficace face au variant Omicron

« Les deux seules doses de Pfizer ont entraîné une baisse significative des anticorps, mais une troisième dose s'est avérée exponentiellement plus efficace, multipliant le résultat par 25 », a déclaré M. Tierce. Cela rejoint les études menées par des chercheurs de l'Africa Health Research Institute en Afrique du Sud. Le rapport indique qu'Omicron pouvait échapper, du moins en partie, à la protection conférée par deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech, mais a suggéré qu'une troisième inoculation pourrait très bien aider à se défendre contre l'infection.
Même son de cloche auprès de l'hôpital universitaire de Francfort qui a lancé une étude sur le sujet. On y conclut que la capacité de l'organisme à générer une réponse efficace au variant Omicron, chez les personnes ayant reçu trois doses de vaccins, était environ 37 fois supérieure à la réponse de trois doses contre la variante Delta. Comme on s'y attendait, les chercheurs notent que la grande majorité des structures de surface de la protéine du pic Omicron, qui est ciblée par les cellules T de l'organisme, produit après la vaccination, ne sont pas affectées par les mutations d'Omicron, ont déclaré les scientifiques allemands. Les cellules T sont les cellules spécialisées de la réponse immunitaire qui travaillent aux côtés des anticorps ; elles sont censées aider l'organisme à lutter contre les maladies graves en attaquant les cellules qui ont été infectées.

On pourrait avoir recours à la troisième dose au bout de 3 mois

Ugur Sahin, PDG de BioNTech, la petite start-up allemande qui s'est associée au géant pharmaceutique Pfizer pour produire le premier vaccin utilisé dans le monde, a déclaré aux journalistes que les pays pourraient envisager de raccourcir le délai entre l'administration des deuxièmes et troisièmes doses du vaccin afin de lutter au mieux contre les effets de la mutation Omicron. M. Sahin a rappelé la politique récente de certains pays, dont la Grande-Bretagne, qui consiste à avancer l'administration de la troisième dose du vaccin à trois mois après la deuxième dose. Cela représente une réduction de moitié du délai précédent entre la deuxième et la troisième dose, qui était de six mois.

"Nous pensons que c'est la bonne façon de procéder, en particulier si le variant omicron se propage davantage, afin de permettre un meilleur niveau de protection pendant la saison hivernale", a-t-il déclaré, ajoutant : "Les entreprises pensent que les personnes vaccinées peuvent encore être protégées contre les formes graves de la maladie."


Rappelons que des cas du variant omicron ont été détectés dans le monde entier. Bien qu'aucun décès lié à ce variant n'ait été signalé, la mutation a suscité des inquiétudes au sein du monde scientifique, amenant certains pays, dont le Japon, à fermer une nouvelle fois leurs frontières à tous les étrangers.
L’Organisation mondiale de la santé s’est montrée prudente sur la dangerosité de ce nouveau virus. Même si elle l’a qualifié de "variant préoccupant", elle a fait remarquer qu'à ce stade, il n'existait aucune preuve justifiant la mise au point d'un tout nouveau vaccin qui serait spécifiquement créé pour combattre ce variant et/ou ses mutations.
À noter que pour l'instant, il n'y a pas d'informations sur les performances des vaccins de Moderna, Johnson & Johnson ou d'autres sociétés pharmaceutiques contre l'Omicron ; les données sur ces produits devraient être publiées d'ici quelques semaines.