Gaza : dépôt d’une plainte collective pour génocide auprès de la Cour pénale internationale 

Gaza : dépôt d’une plainte collective pour génocide auprès de la Cour pénale internationale 

Un groupe d'avocats, dirigé par le Français Me Gilles Devers, s'est rendu à La Haye, aux Pays-Bas, en vue de déposer une plainte collective contre Israël auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour « génocide », le jeudi 9 novembre. 

Son procureur, Karim Khan, est invité à enquêter sur les événements tragiques qui sévissent au Proche-Orient depuis le 7 octobre. Contrairement aux précédentes opérations militaires israéliennes menées ces dernières années contre la bande de Gaza, « il ne s'agit plus seulement d'une opération militaire avec ses abus qui peuvent constituer des crimes de guerre. Il a été déterminé que cela ressemble beaucoup à un acte de génocide », a déclaré l'avocat lyonnais.

Neuf familles de victimes israéliennes de l'attaque du Hamas ont également déposé une plainte pour « crime de guerre, crimes contre l'humanité et génocide » auprès de la CPI, le vendredi 10 novembre. À rappeler, Israël a toujours rejeté la compétence de la CPI, contrairement à l'État de Palestine qui y a adhéré en 2015.

Une semaine auparavant, Reporters sans frontières (RSF) avait annoncé avoir saisi la CPI pour « des crimes de guerre commis contre les journalistes en Palestine et en Israël ». 

41 journalistes tués, dont 36 reporters palestiniens tués dans la bande de Gaza

Leur plainte concerne huit journalistes palestiniens tués lors de bombardements de zones civiles à Gaza par Israël et un journaliste israélien tué le 7 octobre alors qu'il couvrait l'attaque de son kibboutz par le Hamas. Elle mentionne également la destruction intentionnelle, totale ou partielle, de plus de 50 locaux de médias à Gaza par l'armée israélienne.

Selon le dernier décompte de l'ONG qui avait déjà saisi la CPI en 2021, 41 journalistes ont été tués, ce qui équivaut à plus d'un journaliste par jour depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre. 

Trente-six d'entre eux étaient des reporters palestiniens tués dans la bande de Gaza par des frappes israéliennes. 

RSF s'indigne que « les journalistes, qui continuent d'informer sur l'un des conflits les plus meurtriers de ce siècle, sont en danger de mort imminente à Gaza », soulignant que « cette situation est une tragédie pour le journalisme ».