L'école des EnVies va se créerà Frontignan, avec une jeune équipe dynamique, motivée, innovante, qui veut offrir un autre choix aux parents

Une école nouvelle à Frontignan: des EnVies démocratiques

Belle journée, un soleil radieux, ce dimanche 11 mars pour  accueillir à la salle Voltaire de Frontignan au sein du parc Orsetti où les enfants peuvent s’ébattre en toute tranquillité, tous ceux qui intéressés par leur projet, ont répondu à l’appel de ce collectif de parents de la Colline qui veulent créer une nouvelle école.

En ce dimanche printanier, se sont alors déplacées des familiers de La Colline et de nouveaux parents qui découvraient l’école des enVies, au total une quarantaine d’adultes et d’enfants de tous âges qui ont été accueillis par une dizaine de membres de l’équipe de l’école ou amis.

L’on pouvait alors voir dans une vaste salle organisée en différents espaces dédiés aux activités :

-Un coin documentation où l’on pouvait consulter des dizaines de livres, acheter le livre de Peter Gray « Libre pour apprendre » (en vente à 20 € dont 5 € reversés à l’association).

-Un coin animation enfants (grande tablée où dessiner et tapis moelleux pour jouer avec kapla) encadré par nos 2 animatrices !

-Un coin goûter où chacun pouvait trouver une collation à tout moment.

L’auditoire assis en arc de cercle pouvait suivre sur un grand écran la projection d’un « power point », et le dispositif était enrichi d’un panneau de dessins (langage des signes) utiles lors des échanges.

Aux murs, des affiches de couleurs avec des citations appropriées puisqu’elles illustrent le projet éducatif de l’école.

La réunion s’est déroulée en 3 temps :

-Une première partie où l’équipe a exposé « qui elle était » (on peut consulter le site internet de l’école, qui sera bientôt à jour).

-Une deuxième partie où les familles ont posé leurs questions.

-Une troisième  partie avec une courte animation (« Dans mon école idéale il y aurait»… »... « Dans mon école idéale il n’y aurait pas... ») qui, après quelques brefs instants timides, a laissé place à un flux d’échanges, où la parole s’est libérée, où l’émotion est née, où le partage est devenu une évidence et où l’on s’est dit que l’aventure ne faisait que commencer !

Puis, une collation collective sur la terrasse a permis de prolonger les échanges et de faire plus ample connaissance. Et l’on s’est séparé en se promettant bien de se revoir dans deux mois.

Parmi les questions des parents et les réponses apportées, nous avons sélectionné :

- « Comment ça se passe si un enfant veut passer le bac? »

Il y aura suffisamment de matériel pédagogique, de ressources, de compétences et de diversité au sein de l’équipe des facilitateurs et des personnes-ressources pour permettre à tout membre désireux de passer un examen de s’y préparer … ce qui compte avant tout c’est l’envie profonde de toute personne, son choix personnel, sa motivation.

- « Pourquoi est-ce que ça commence à 4 ans? Quelle marge pour les enfants de 3 ans? »

Nous préférons pour la 1ère année éviter une trop grande hétérogénéité des membres de l’école pour permettre une mise en route plus en douceur et considérons qu’à partir de 4 ans, le besoin d’indépendance est plus développé chez l’enfant ; toutefois, si un enfant de 3 ans est déjà mûr pour se plaire dans notre école (évaluation au cas par cas), il sera accueilli dans la limite des places disponibles et après une période d’essai.

- « OK pour les petits, qu'est-il prévu pour les enfants de 12 ans? »

Que l’on soit âgé de 8, 12 ou 16 ans, l’apprentissage est toujours sur mesure, en fonction des besoins exprimés par le jeune : c’est lui le maître de ses apprentissages, il aura à sa disposition un maximum d’outils pour les faire, et bénéficiera également des interactions avec les autres jeunes et les adultes.

- « Quid du temps périscolaire pour les enfants dont les parents travaillent aux heures classiques de bureau? »

Pour l’instant rien n’est figé tant que le lieu n’est pas déterminé ; tout dépendra aussi des facilités d’accès, des possibilités de transports collectifs ou en commun. Ce sera un point à aborder ensemble : sonder les besoins des familles, et trouver des solutions pertinentes pour que les rythmes respectifs (école et famille) soient compatibles (ex : dans certaines écoles, des échanges de services sont mis en place : les parents ayant besoin de garderie pour leurs enfants tournent pour aider à l’encadrement périscolaire)

- “ Les périodes de vacances scolaires seront-elles les mêmes que celles de l’Education Nationale ? “

Il semble plus simple de se calquer sur les vacances scolaires classiquement déterminées par l’EN. Certaines écoles (comme Le Point d’O, à Tours) ont toutefois imaginé un système différent avec une ouverture toute l’année et un système de dates de congés fixes et/ou de congés à poser. Nous choisirons la solution qui nous paraîtra la plus pertinente, après avoir sondé les besoins.

-"Question sous-jacente: une période d’essai sera-t-elle possible sur les temps de vacances scolaires du calendrier de l’Education Nationale actuel ? »

Avant toute intégration définitive, il y aura forcément une période d’essai d’une durée de 2 à 3 semaines, probablement renouvelable. Pour le moment de l’immersion, elle pourra se faire toute l’année, et pour répondre à votre question : tout dépend si notre école se calque ou non sur les vacances scolaires de l’EN.

-“A quel montant vont s’élever les frais de scolarité ?”

Nous sommes une école privée hors contrat, donc l'Etat refuse de financer la scolarité dans les écoles hors contrat. L’EUDEC fait du lobbying pour que la liberté d’instruction soit effective (dans certains pays : système du chèque éducation).

Nous sommes en train de chiffrer le budget mais, déjà, nous pouvons dire par rapport à l’expérience des autres écoles en fonctionnement depuis plusieurs années, que le coût minimal pour une 1ère année sera probablement d’au moins 200 euros/élève/mois. Tout simplement parce qu’en-deçà, nous ne pourrons pas assurer les frais de fonctionnement basique à priori. Toutefois, cela va dépendre du montant du loyer, également des aides financières que nous obtiendrons ou pas.

Cependant, certains ont réussi à rendre leur école privée accessible : tarif à 30 ou 50 euros par mois (Ecoles de Berlioz en Bretagne, école La Chrysalide en Aquitaine), grâce à la recherche de mécénat par groupes de parents, une campagne de micro-dons (“1000 personnes donnent 5 euros par mois pendant un an”), ou à des bourses pour les enfants de familles avec des petits revenus. Une école essaie de devenir projet expérimental public sur Nice donc elle sera gratuite mais c’est très long et complexe.

Donc nous vous invitons à devenir acteur de ce que vous voulez pour cette école en nous aidant à trouver des fonds ( fondations, mécénats, appels à projet, micros-dons défiscalisés, déductibles des impôts à 66% dans la limite de 20% de votre revenu imposable -exemple : vous donnez 100€, votre don ne vous coûte que 34€ après réduction fiscale-. Et puis,  adhérez à notre association ! (15 euros/an)

Par la suite, après 2-3 ans de fonctionnement et une fois que l’école aura fait ses preuves, nous pensons qu’il nous sera plus facile d’obtenir des aides pour financer tout type de demande et faire des tarifs mensuels adaptés à la situation de chaque famille. Notre souhait profond est que cette école puisse être accessible à tous !!

- « Comment se passe la réintégration dans le système classique ? »

Il n’y a pas de règles générales ; tout dépend à quel moment cela arrive dans la scolarité et au bout de combien de temps de vie dans ce type d’école.

Au regard des retours des écoles déjà ouvertes, les enfants ont très souvent acquis des compétences de l’ordre du savoir-faire et savoir-être ; notamment sur le plan de l’autonomie,  la prise d’initiative, l’esprit critique, le sens des responsabilité et la confiance en soi. (Cf article très intéressant qui répond partiellement à la question, à propos de “ce qu’ils deviennent”).

Ils peuvent également anticiper leur retour vers un cursus classique et travailler ardemment pour rattraper l’éventuel “retard”, si retard il y a par rapport aux acquisitions scolaires traditionnellement demandées pour l’âge de l’enfant.

- “Quelle place sera laissée aux écrans ?”

C’est une question sur laquelle nous réfléchissons au sein du groupe et que nous souhaiterions aborder avec vous lors de prochaines rencontres sous forme de tables rondes ou de forum ouvert (quels écrans, à partir de quel âge, quelles durées et usages…). Nous appliquerons les mesures qui garantissent la sécurité et la santé des enfants qui nous seront confiés et dont nous serons responsables.

- « Avez-vous pensé à commencer à ouvrir l'école sur des temps de loisirs (ex les mercredis, vacances...) pour que les enfants se connaissent petit à petit et qu'une intégration progressive se fasse dans ce système démocratique? »

Nous y avons songé ; cependant cela réclame un certain nombre de démarches, et créer une école et en plus créer un centre de loisirs, c’est un travail supplémentaire important ! Nous allons y réfléchir et nous renseigner.

- « Quelle pérennité pour les facilitateurs-les enseignants- (comment sont-ils rémunérés) ? »

Nous avons imaginé pour le moment (choix offert aux premières candidatures) une part de bénévolat à mi-temps afin de limiter les frais de scolarité pour les familles.

Toutefois, nous n’envisageons pas, à terme, de ne pas salarier les facilitateurs. C’est pourquoi il sera nécessaire que chacun se mobilise, avec éventuellement la création d’une association « les Amis de l’école des enVies », ou toute autre démarche prospective pour favoriser et augmenter les dotations de l’école, afin de réduire les frais de scolarité pour les familles et permettre ainsi l’accès sans condition de ressources à cette école (qui se veut démocratique et républicaine)!

Des mots de parents :

- « Je crois que mon fils s'adaptera très bien au fonctionnement de ce type d'école, maintenant c'est à moi de travailler sur mes peurs. »

- « On ressent une super ambiance dans cette réunion, c’est très convivial et c'est agréable, merci. »

- « Bravo pour le travail accompli, on sent qu'il y a des bases solides, continuez. »

- « J'apprécie que les enfants commencent à se rencontrer et à se connaître lors de ces réunions. »

Alors bon vent à cette équipe éminemment dynamique et novatrice qui veut faire souffler un vent nouveau sur le monde de l’Education locale, en favorisant les « enVies » dans la démocratie républicaine et la solidarité. Nous vous tiendrons informés de l’avancée de ce projet d’école, qui ne l’oublions pas a été précédé à Frontignan par « une petite graine » semée par l’école des Petitous de Sophie Lanzola, aux Pielles et qui donc, a fait….école !

Page Facebook, très riche, à consulter : http://ecoledesenvies.fr/premiere-reunion-publique-le-11-mars/