La police marseillaise, soupçonnée de graves exactions, est visée par une nouvelle enquête. (MatHelium / Flickr)

Marseille : la police visée par une nouvelle enquête

Après le scandale qui a secoué, il y a quelques mois, le service de la BAC Nord de Marseille, une nouvelle affaire vient entamer le crédit de la police marseillaise.

Depuis le début de l'année, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Marseille. L'information a été révélée hier sur le site du magazine Le Point.

L'ouverture de cette nouvelle enquête serait liée à la rédaction d'un rapport, établi par d'anciens policiers, et remis au procureur, Jacques Dallest.

Dans ce document seraient détaillées diverses exactions, commises par des membres de la Brigade Anti-Criminalité (BAC), mais aussi par des policiers issus de plusieurs autres services.

Rackets, trafics et braquages

Le contenu précis de ce rapport n'est pas encore connu, mais parmi les faits reprochés, figureraient des exactions particulièrement graves (extorsions, trafics, et même braquages).

Depuis six mois, la police marseillaise est au cœur de la tourmente. Fin 2012, une quinzaine de policiers de la BAC Nord étaient mis en examen, soupçonnés notamment de rackets sur des dealers.

Certains d'entre eux avaient été placés en détention puis remis en liberté. Tous ont été réintégrés dans la police depuis janvier, mais ont été éloignés de Marseille.

Flic ou voyou ?

Avec l'ouverture de cette nouvelle enquête, l'affaire pourrait bien rebondir, voire prendre de nouvelles ramifications. Les liens étroits et ambigus entre une partie de la police et le milieu des revendeurs de cannabis, notamment, semblent révéler des pratiques des plus douteuses.

Les agissements de la police pourraient ainsi être à l'origine de règlements de compte entre dealers. L'enquête porte aussi sur une série de braquages, qui auraient été commis par des policiers.

A force de fréquenter des criminels, une partie de la police marseillaise a fini par en adopter les manières. Entre flic ou voyou, certains avaient visiblement choisi de jouer dans les deux camps.