Ses propos ont déclenché le feu, journalistes et hommes politiques de droite et d’extrême-droite se sont déchainé,

France : le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye jeté en pâture 

L’historien des minorités est attaqué par des journalistes et des hommes politiques de droite et d’extrême-droite suite à ses propos sur le contrôle de médias par le milliardaire Vincent Bolloré. Silence complice dans l’exécutif et dans la Macronie

Après avoir exprimé son soutien au Journal du Dimanche, dont les journalistes sont en grève pour protester contre la nomination d’un directeur d’extrême-droite, le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye est ouvertement attaqué par le Rassemblement National (RN) et Les Républicains (LR), tandis que ses collègues du gouvernement gardent le silence.

« Je comprends bien qu’ils ne veulent pas entrer dans la galaxie des publications ou des médias contrôlés par un personnage manifestement très proche de l’extrême droite la plus radicale », avait-il répondu sur Radio J en référence au milliardaire Vincent Bolloré qui se constitue un empire dans l’audiovisuel et l’édition.

« Quand vous regardez CNews, quand vous regardez ce qu’est devenu Europe 1, la conclusion s’impose. CNews, c’est très clairement l’extrême droite », a-t-il poursuivi.

Ses propos ont déclenché le feu, journalistes et hommes politiques de droite et d’extrême-droite se sont déchainé, rivalisant de propos haineux, dont on devine l’empreinte raciste.

La première salve a été tirée par un naufragé politique fervent soutien de l’ex-candidat d’extrême-droite Eric Zemmour, Philippe de Villiers. Sur son compte twitter, il éructe contre « un ministre de la rééducation nationale dont le projet secret est de faire entrer l’islamisme et le wokisme à l’école »

Le patron de la droite Les Républicains (LR), Eric Ciotti, a aussitôt surenchérit. « Soutien à Vicent Bolloré, grand entrepreneur français (…) qu’à fait Pap Ndiaye dans sa vie et pour notre pays, à part essayer de déconstruire notre nation ? », a-t-il méchamment craché. 

L’employée de Vincent Bolloré sort ses griffes

La palme de l’expression haineuse revient à l’ancienne présentatrice du journal de 20h sur TF1, Laurence Ferrari, aujourd’hui animatrice de l’émission « Punchine » sur Europe 1. Tout comme Cyril Hanouna, l’employée de Bolloré a sorti ses griffes. Avec virulence, elle a reproché au ministre de l’Éducation de « jeter l’anathème sur deux rédactions indépendantes, CNews et Europe 1 », de donner des « leçons de démocratie depuis son salon cossu des quartiers chics de Paris »

Et d'évoquer également la scolarisation dans le privé des enfants du ministre. « Les conneries, c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer », a-t-elle martelé en citant le scénariste Michel Audiard

Pas un mot de l’exécutif, aucune réaction de qui que ce soit pour défendre publiquement le ministre de l’Éducation. Très occupée à courir derrière l’extrême-droite et à courtiser la droite dont elle attend une solide alliance pour son offensive antisociale, la Macronie ne craint pas de se montrer complice des détracteurs de Pap Ndiaye, dont il est devenu une cible permanence. L’historien est honteusement jeté en pâture.