Affaire des primes en liquide : l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant incarcéré à la prison de la Santé pour non-paiement de sa dette

L'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant incarcéré

Affaire des primes en liquide : l'ex-ministre de l'Intérieur Claude Guéant incarcéré à la prison de la Santé pour non-paiement de sa dette

L'information a été confirmée par son avocat, lundi matin. L'ancien ministre, âgé de 76 ans, avait été condamné à deux ans d'emprisonnement dont un ferme en appel, en janvier 2017.

Claude Guéant "vit très mal cette situation et je suis inquiet pour sa santé", a réagi sur BFMTV son avocat, Philippe Bouchez El Ghozi. Lundi 13 décembre, l'ancien ministre de l'Intérieur a été écroué à la prison de la Santé à Paris. Cette incarcération est une mise en application de sa condamnation en 2017 dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur, a indiqué à l'AFP son avocat, confirmant une information de LCI.

Claude Guéant avait été condamné à deux ans d'emprisonnement, dont un an ferme, en appel en janvier 2017. Début novembre, la cour d'appel de Paris a révoqué une partie de son sursis et de sa liberté conditionnelle, estimant que l'ancien grand commis d'Etat ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l'amende et les dommages et intérêts qu'il s'était vu infliger.

Il avait les moyens de rembourser davantage et bien plus tôt

Cette incarcération fait suite à deux décisions du 9 novembre 2021 et un rapport d'enquête relatifs aux modalités d'application d'une précédente condamnation de l'ancien grand commis de l'Etat. Dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur, Claude Guéant s'est vu infliger en 2017 deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, et 75 000 euros d'amende, pour complicité de détournement de fonds publics et recel. Il a aussi été condamné à payer, solidairement avec quatre autres prévenus, 210 000 euros de dommages et intérêts à l'Etat.

Des "sources de revenus complémentaires" à sa pension de retraite de 4 000 euros auraient "pu permettre de régler davantage" et "plus tôt", a jugé la chambre de l'application des peines : une enquête sur son patrimoine a notamment révélé que Claude Guéant avait vendu de l'or, une montre, et qu'il avait récupéré des fonds de son assurance-vie.