L'entreprise demande aux personnalités politiques et aux médias de cesser immédiatement tout usage de sa marque dans la sphère politique, qui porte atteinte à sa marque et aux valeurs de l'entreprise

Kärcher : l'entreprise demande aux politiques d'arrêter d'utiliser le nom de sa marque

Nettoyer la "racaille" au "Kärcher", expression rendue célèbre par Nicolas Sarkozy en 2005 et reprise ces derniers temps par des personnalités politiques. L'utilisation du nom de la marque n'est pas du goût de l'entreprise concernée. 

Kärcher dénonce une utilisation inapropriée de sa marque

"Il faut ressortir le Kärcher car il a été remis à la cave par François Hollande et Emmanuel Macron depuis dix ans", a déclaré la candidate LR jeudi lors d'un déplacement. Ce terme avait été utilisé en 2005 par Nicolas Sarkozy - ministre de l'Intérieur et pas encore président - qui avait affirmé vouloir nettoyer la "racaille" au "Kärcher", une marque de nettoyeurs à haute pression d'eau.

Mardi, l'entreprise a souhaité "réagir aux propos déplacés et réitérés de Madame Valérie Pécresse, candidate à l'élection présidentielle, qui a utilisé à plusieurs reprises la marque Kärcher de manière inappropriée".

Le groupe "demande aux personnalités politiques et aux médias de cesser immédiatement tout usage de sa marque dans la sphère politique, qui porte atteinte à sa marque et aux valeurs de l'entreprise", rappelant que Kärcher "est une marque déposée de la société Alfred Kärcher SE & Co KG, maison-mère de la filiale française Kärcher".

Des encarts publicitaires déjà achetés en 2020

Ce n'est pas la première fois que le groupe exprime son ras-le-bol. La marque a été victime d’antonomase, explique Libération. Soit un phénomène linguistique par lequel un nom de marque est employé progressivement comme un nom commun par la population. 

En 2020, Kärcher avait déjà acheté des encarts publicitaires dans plusieurs journaux, notamment Vosges Matin comme le montre la photo ci-dessus. Le fabriquant souhaitait alors "balayer son nom du discours politique" et détaillait l'ensemble de ses actions en matière de restauration de monuments. Ainsi que ses engagements "en matière de développement durable".