il s’agit des premières discussions entre toutes les parties prenantes au conflit depuis celles avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013... (DR)

Gouvernement et groupes armés maliens négocient à Alger

Les négociations entre les groupes armés qui opèrent en territoire malien et le gouvernement s’ouvrent mercredi 16 juillet à Alger, rapporte l’AFP.

Il s’agit des premières discussions entre toutes les parties prenantes au conflit depuis celles avaient abouti à un accord intérimaire le 18 juin 2013 à Ouagadougou, au Burkina Faso, ayant ouvert la voie à la tenue d'élections présidentielle et législatives.

L’élection d’Ibrahim Boubacar Keita en août 2013 n’a pas fait avancer les pourparlers.

En mai, des hommes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg), du Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, au sein duquel sont recyclés d'ex-jihadistes) et du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), ont combattu pendant plusieurs jours à Kidal, fief des Touareg dans le nord-est du Mali, l'armée malienne qui a perdu au moins 50 soldats.

Le MNLA, le HCUA, deux branches du MAA et des milices d'autodéfense proches du pouvoir de Bamako, seront représentés à Alger où la délégation du gouvernement malien sera dirigée par le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop.

En sont exclus les "groupes terroristes" liés à Al-Qaïda qui - à un moment alliés du MNLA - ont occupé pendant plus de neuf mois le nord du Mali avant d'en être partiellement chassés par une intervention armée internationale lancée le 11 janvier 2013 par la France, toujours en cours via la mission de l'ONU au Mali, la Minusma.

Les négociations vont se dérouler en "trois phases", selon l'ancien Premier ministre malien Modibo Keïta, représentant du chef de l'Etat pour le dialogue inclusif inter-malien: "Valider une feuille de route des négociations", puis "négociations proprement dites (...) pour aller au fond des problèmes et obtenir un pré-accord" avant la signature d'un accord de paix définitif

Outre l'Algérie, l'UA et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) feront partie des médiateurs, tandis que l'Union européenne (UE), la France, le Niger et le Nigeria seront parmi les facilitateurs.