France : alerte au Tramadol, un antidouleur très addictif

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) interdit désormais la prescription du Tramadol, un antalgique à base d’opiacés, au-delà de 3 mois. A partir du 15 avril, les patients traités avec ce médicament devront faire renouveler leur ordonnance.

Cette décision vise à limiter les risques de dépendance et de surdosage liés à une consommation non maîtrisée.

Le Tramadol est l’opioïde le plus prescrit en France : en 2017, 6,8 millions de Français en ont consommé au moins une fois dans l’année.

Il est commercialisé sous différentes marques comme le Topalgic, sous forme de génériques, il peut être associé à du paracétamol (Ixprim, Zaldiar) ou à un anti-inflammatoire (Skudexum).

Les autorités sanitaires ont enregistré une forte hausse des hospitalisations liées à un mauvais usage de ces médicaments et de décès par overdose.

« Les médecins connaissent mal la molécule et les patients ne reconnaissent pas toujours les signes de dépendance », déplore Nathalie Richard, directrice adjointe des médicaments antalgiques et stupéfiants à l’ANSM, citée par le journal Le Monde.

La dépendance au Tramadol peut s’installer après seulement un mois de consommation. Le sevrage est en outre difficile car ce médicament agit également comme antidépresseur, précise cette même source.