Le « Zoulou blanc » s’en est allé…

Surnommé le "Zoulou blanc", Johnny Clegg avait puisé dans la culture zoulou son inspiration pour concevoir une musique mêlant rythmes africains et pop occidentale. Son album "Scatterlings of Africa" en 1982 l'avait propulsé en tête des hit-parades en Grande-Bretagne et en France.

Un de ses plus grands tubes planétaires, "Asimbonanga" ("Nous ne l'avons pas vu", en langue zoulou), est dédié à Nelson Mandela, le héros de la lutte anti-apartheid.

Le président Cyril Ramaphosa a salué mercredi la mémoire de l’artiste antiapartheid,  « un compatriote exceptionnel et une icône de la cohésion sociale et de l'antiracisme ».

"Johnny Clegg vivra toujours dans nos coeurs et dans nos foyers lorsque nous écouterons sa musique, mélange émouvant de célébration des cultures et de résistance politique", a déclaré M. Ramaphosa dans un communiqué.

"L'Afrique du Sud est un endroit meilleur grâce au courage, à la résilience et à l'irrépressible créativité" du chanteur, a poursuivi le chef de l'Etat sud-africain.

La Fondation Mandela a rendu hommage mercredi "à l'icone de la musique et au combattant de la liberté Johnny Clegg". "Nous sommes bénis d'avoir pu le connaître, nous continuerons à chanter Asimbonanga et nous continuerons à oeuvrer pour le pays de ses rêves", a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

Le chanteur avait récemment fait une tournée mondiale d'adieu.

(Avec AFP)

Photo (DR) : Apparition surprise de Mandela lors d'un concert de Johnny Clegg à Francfort en 1997.