Le prix Sakharov des droits de l'homme est attribué à l’iranienne Mahsa Amini, assassinée pour une mèche rebelle 

Le prix Sakharov des droits de l'homme est attribué à l’iranienne Mahsa Amini, assassinée pour une mèche rebelle 

L’étudiante iranienne d'origine kurde âgée de 22 ans est décédée le 16 septembre 2022, trois jours après son arrestation par la police des mœurs iranienne pour une mèche rebelle.  

Cette distinction, le prix Sakharov, la plus prestigieuse de l'Union européenne en matière de droits de l'homme, lui est décernée à titre posthume en reconnaissance de son engagement en faveur des droits humains, ainsi qu'à celui du mouvement « Femme Vie Liberté ». 

La révolte couve dans la société iranienne

Son décès a suscité de nombreuses manifestations en Iran, et la répression fut féroce. Le meurtre de Mhasa n’en représente pas moins un tournant. Les femmes iraniennes n’ont pas désarmé. Rien n’est plus comme avant, la révolte couve malgré la chape de plomb entretenue par le pouvoir. 

En attribuant ce prix à Mahsa Amini, le Parlement européen veut montrer son soutien aux femmes iraniennes et dénoncer les violations des droits humains perpétrées par le régime iranien. C'est la troisième fois que le prix Sakharov est décerné à titre posthume, après Nelson Mandela et Anatoli Martchenko en 1988, puis Mohamed Bouazizi en 2011. 

Mahsa et Narges Mohammadi… femmes courage

Cette nouvelle reconnaissance met en lumière la lutte continue des femmes iraniennes pour leurs droits et leur courage face à la répression. Le Parlement européen remettra le prix en décembre, probablement à des organisations ou à des militants iraniens en exil.

Le 6 octobre dernier, Narges Mohammadi, emprisonnée en Iran, s'est vu décerner le prix Nobel de la paix, témoignant ainsi du courage des femmes iraniennes et de leur statut d'inspiration pour le monde entier.