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Les troupes de Kadhafi pilonnent la ville de Benghazi, fief de l'opposition

A l'heure où ces lignes sont écrites et selon des sources concordantes, dont les correspondants d'El Jazeera présents à Benghazi, les troupes de Kadhafi pilonnent ce bastion de l'opposition. L'armée serait même entré dans les faubourgs de la ville. Des centaines de personnes fuient par le nord-est la ville de Benghazi, selon un journaliste de l'AFP.

Le cessez-le-feu annoncé hier après l'adoption de la résolution Onusienne était du bluff. De nombreux témoins dont les propos sont rapportés par les correspondants de presse, confirme que les troupes de Kadhafi n'ont jamais stoppé ni même ralenti leur progression.

Selon ces mêmes sources, un avion de chasse aurait été abattu samedi par les rebelles. De leur côté les autorités Libyennes démentent ce pilonnage de Benghazi et rejettent la responsabilité des affrontements sur les insurgés. Elles font circuler la rumeur selon laquelle des troupes d'El Qaida seraient passés à l'attaque aux côtés des insurgés.

Mouammar Kadhafi a envoyé un message au président américain Obama dans lequel il affirme: «les Libyens sont prêts à mourir pour moi», rapporte un porte-parole.

Dans son message, le dirigeant libyen prévient aussi Paris, Londres et l'ONU qu'ils regretteront toute ingérence dans les affaires intérieures de la Libye, toujours selon un porte-parole du régime.

«Si une attaque de l'étranger avait lieu ou une intervention étrangère, ce ne sont pas seulement les Libyens qui se battraient mais vous verrez des Algériens, des Tunisiens, des Egyptiens... Tous, ils prendraient part aux combats sur le sol libyen», affirme le vice-ministre libyen des Affaires étrangères Khaled Kaaim, dans une interview à la radio BBC 4.

La stratégie du guide à ce stade est évidente. Kadhafi tente de renforcer ses positions en faisant tomber le dernier bastion de l'opposition. Son objectif est de mettre la Communauté internationale devant le fait accompli, transformer sa mission de défense des civils en intervention militaire sur un pays souverain et diviser ainsi la coalition.