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La contestation syrienne a un visage d’enfant torturé

Hamza Al-Khatib, 13 ans, enfant de Derraa, épicentre de la contestation, aurait été « torturé et tué» par la police de Bachar Al-Assad, rapportent des sources concordantes.

La vidéo de sa dépouille mortelle fait le tour de la Toile syrienne depuis plusieurs jours, la manifestation du samedi 28 mai lui rendait hommage et une page Facebook lui a été dédiée.

On peut y lire : «le jeune garçon est parti du village d'Al-Jiza, avec sa famille, à la marche pour briser le siège de Deraa». «Nous sommes tous l'enfant-martyr Hamza Ali Al-Khatib». «Hamza n'est qu'une victime parmi les milliers de victimes du régime assassin d'Al-Assad. L'histoire de Hamza est malheureusement une parmi tant d'autres».

L’enfant a été arrêté le 29 avril, un «vendredi de la colère». Sa famille avait décidé de prendre part aux manifestations après la mort d'un cousin de Hamza, tué par la police. Depuis lors, plus de nouvelles jusqu’à l’arrivée de la dépouille mortelle de l’enfant.

Les cybermilitants affirment sur Facebook que le cadavre de l’enfant portait «des traces évidentes de torture, des ecchymoses sur tout le corps, des balles avaient pénétré son corps et plus encore... il a été émasculé avant d'être tué». Ces blessures sont détaillées une par une dans la vidéo. L’Horreur !

Selon l'AFP, le père du garçon a été arrêté et la police s’emploierait à lui soutirer de «faux aveux», mettent en garde les opposants à Bachar Al Assad.

En France, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que la France «est consternée par les témoignages crédibles faisant état des tortures utilisées dans les prisons syriennes contre les manifestants pacifiques».

Plus de mille personnes auraient été tuées en Syrie depuis le début de la contestation. Les opposants au régime n’abdiquent pas malgré la violence de la répression. Quatre personnes ont été tuées pour la seule journée de mardi 31 mai et les syriens comptent désormais leurs morts tous «les vendredis de la colère».