Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls... (DR)

France : le gouvernement soulagé par l’arrestation du « tireur de Paris »

Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a exprimé jeudi matin le soulagement ressenti par ses compatriotes, mais aussi par les médias du pays, au lendemain de l'arrestation d'Abdelhakim Dekhar, auteur présumé de la fusillade qui a fait il y a deux jours un blessé grave au siège du journal Libération.

"D'abord, j'aimerais exprimer à votre micro le très grand soulagement qui est, j'imagine, celui des Français (...), des rédactions de journalistes qui étaient jusqu'à encore ce matin protégées par les policiers", a-t-il déclaré sur la radio RTL.

Le président François Hollande a, pour sa part, salué "l'efficacité des services de police et de justice qui ont travaillé sans relâche pour l'arrestation de l'auteur présumé des agressions perpétrées à BFM TV et au journal Libération".

"Le déploiement et la mobilisation des moyens, humains et techniques, de l'Etat ont permis d'éviter que le pire ne se reproduise", souligne le communiqué de l'Elysée émis jeudi matin.

Le ministre de l'Intérieur a précisé que le "tireur fou", comme l'avait surnommé la presse française, avait été confondu par son ADN, qui s'est avéré être "précisément le même" que celui prélevé dans la voiture empruntée par l'auteur des fusillades, ainsi que sur des cartouches faisant partie des pièces à conviction.

 "Je crois que toutes les analyses, avec toutes les interrogations qui subsistent encore dans cette affaire, laissent penser [que le tireur de Paris] a agi seul", a souligné M. Valls.

Selon Libération, l'état de santé du jeune assistant-photographe, grièvement blessé lundi par le tireur de Paris, s'améliore, même s'il doit encore rester sous surveillance médicale.

L'étrange équipée de M. Dekhar n'a pas fait d'autres victimes, selon les derniers éléments connus de l'enquête. Cet homme avait déjà été impliqué dans l'affaire Rey-Maupin, ayant fourni l'une des armes utilisées en 1994 par un couple d'anarchistes pour abattre en une nuit à Paris quatre personnes, dont trois policiers.