Les puissances occidentales et l’Iran parviennent à un accord sur le nucléaire

Catherine Asthon, chef de la diplomatie de l'Union européenne, a annoncé dimanche dans le Palais des Nations à Genève, avec son homologue iranien Mohammed Javad Zarif, la conclusion d'un accord sur la question nucléaire iranienne.

L'accord suspend les volets les plus controversés du programme atomique de l'Iran en lui imposant d'arrêter l'enrichissement d'uranium au-dessus de 5%, de neutraliser ses réserves enrichies à 20% et de stopper le projet de réacteur à eau lourde d'Arak.

En échange, les six grandes puissances s'engagent à ne pas imposer de nouvelles sanctions au cours des six prochains mois. Les Etats-Unis estiment en outre que l'allégement des restrictions existantes va permettre à Téhéran d'accéder à des milliards de dollars de revenus liés au pétrole, aux produits pétrochimiques, à l'or et au secteur automobile.

Les représentants des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne (P5+1) ont repris mercredi à Genève un nouveau cycle de négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire qui devrait prendre fin vendredi.

Les négociations se tenaient au niveau des directeurs politiques ou des vice-ministres des Affaires étrangères. Le groupe P5+1 est représenté par la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton.

Ce round de dialogue intervient dix jours après le précédent cycle de négociations entre le groupe P5+1 et l'Iran. Du 7 au 9 novembre, le groupe P5+1 et l'Iran avaient fait des efforts à la dernière minute pour tenter d'arracher un consensus sur la question nucléaire iranienne, des efforts qui se sont terminés sans accord, malgré un jour de prolongation de discussions.

Comme le cycle précédent, ce round de négociations a également connu un jour de prolongation, avec l'arrivée inattendue des chefs de la diplomatie du P5+1. Peu après son arrivée à Genève, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a eu d'intenses rencontres avec ses homologues du groupe P5+1, dont le Russe Sergueï Lavrov, le Britannique William Hague, le Français Laurent Fabius et l'Iranien Mohammed Javad Zarif.

Lors de ces rencontres, M. Wang et ses homologues du P5+1 ont échangé des points de vue sur les négociations sur le programme nucléaire iranien, estimant tous qu'il faut saisir les opportunités pour parvenir à un accord sur cette question épineuse.

Les négociations sur le dossier nucléaire iranien restaient depuis longtemps sans issue au terme de plusieurs rounds de négociations, faute de confiance entre l'Iran et l'Occident.

Les pays occidentaux accusent Téhéran de profiter du programme nucléaire pour renforcer son arsenal, accusation rejetée par le gouvernement iranien, qui a plaidé pour son droit à l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques.