Des scènes d’enfants affolés se donnant la main et courant vers des bus scolaires pour être évacués (DR)

Une fusillade dans une école fait 19 morts parmi les élèves aux Etat-Unis. L’Amérique impuissante devant le lobby des armes à feu

Un pic d’horreur à peine imaginable même dans une Amérique infestée d’armes à feu à la portée de tueurs potentiels… Un adolescent de 18 ans a ouvert le feu mardi dans une école primaire au Texas, tuant 19 jeunes élèves et deux adultes, dont un enseignant. 

L’individu, nommé Salvador Ramos et de nationalité américaine, selon la police, portait au moins un fusil et une tenue paramilitaire. Il a été abattu sur les lieux. 

La fusillade s’est produite dans une commune située à environ 130 kilomètres à l'ouest de San Antonio, à l’école primaire Robb, qui accueille des enfants âgés de moins de 10 ans.

Plus de 500 enfants, dont près de 90% d'origine hispanique, étudiaient dans l'établissement pendant l'année scolaire 2020-2021.

Les premiers éléments d’enquête révèle que le tireur aurait d’abord visé sa grand-mère, avant de se livrer à la fusillade dans l’école. Les mobiles sont pour l’instant inconnus.

Face aux lobby des armes: des cris d'impuissance et de désespoir

Les images diffusées sur les réseaux sociaux sont terribles. Des scènes d’enfants affolés se donnant la main et courant vers des bus scolaires pour être évacués.

« Quand, pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes? », a réagi le président  Biden. Le chef de l’Etat se dit « écœuré et fatigué » devant la succession des fusillades en milieu scolaire. Le drame a eu lieu pendant qu’il revenait de sa tournée en Asie. 

« Nos cœurs continuent d'être brisés, nous devons trouver le courage d'agir », a déclaré la vice-présidente Kamala Harris.

Le sénateur démocrate Chris Murphy de l’Etat où a eu lieu le drame a également supplié ses collègues d’agir. « Cela n'arrive que dans ce pays, et nulle part ailleurs. Dans aucun autre pays, les enfants vont à l'école en pensant qu'ils pourraient se faire tirer dessus », a-t-il déploré.

Des cris d’impuissance et de désespoir devant le puissant groupe de pression. 

Les drapeaux ont été mis en berne dans tous les bâtiments publics. 

En 2012 dans le Connecticut, un homme âgé de 20 ans avait tué 26 personnes, dont vingt enfants âgés de 6 et 7 ans, avant de se suicider.

En 2018, une fusillade dans un lycée de Parkland, en Floride, qui avait fait 17 morts, dont une majorité d'adolescents.

Aux Etats-Unis, les fabricants et les vendeurs d’armes ainsi que les sénateurs qui les protègent ont intégré ces fusillades comme un risque. Les tueurs qui rodent peuvent garder leurs armes