Villa des Issambres (Var) dévastée par des jeunes

France: une soirée dite «Projet X » tourne à la casse : prison ferme pour les organisateurs

La fête a mal tourné, très mal… Une soirée organisée dans une villa des Issambres (Var) le 19 mai dernier a valu de la prison ferme aux prévenus ce lundi 26 juin à Draguignan.

Les deux organisateurs âgés de 21 ans, un jeune chômeur de Brignoles (Var) et un jardinier de Cannes, ont été condamnés à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour complicité de destruction du bien d'autrui par le tribunal correctionnel.

Le gardien de la villa, qui leur avait loué la résidence pour la soirée, à l'insu des propriétaires, a été condamné à la même peine.

Tous trois devront solidairement verser 20.000 euros de provision aux victimes, des ressortissants néerlandais.

Une soirée test pour se lancer…

L’évènement n’était pas passé inaperçu, la fête avait en effet réuni un millier de participants. Une foule pour le moins difficile à contenir dans l’espace d’une résidence secondaire.

Résultat : inévitablement, la soirée dégénère et les dégradations sont stupéfiantes.

« Je n'ai en aucun cas pensé (...) qu'on allait reproduire ce qui se passait dans le film », a déclare l’un des organisateurs, Allan Brooks. « On n'a pas demandé à 1.200 personnes de venir ! », s’offusque-t-il.

Une soirée « test pour se lancer dans l’événementiel… », disent encore les hôtes bien inspirés de ce millier de convives, qui estiment avoir été victimes de casseurs, arrivés là de façon inattendue.

Pas de quoi convaincre le procureur Pierre Arpaia: « Ils savaient que la soirée allait dégénérer. (...) Le but était de parvenir à un état de défonce, qui par l'alcool, qui par d'autres substances. Et à la fin de la soirée, tout devait être détruit », martèle-t-il.

Malheureusement, « la réalité vous rattrape (...) de plain-pied », résume-t-il. Face à « de tels actes de vandalisme », il relève « la nécessité d'une sanction forte », qui « évitera peut-être à l'avenir d'autres Projets X... »

« Entre la fiction et la réalité, il y a un pas que parfois il ne faut pas franchir », conclut le procureur, avant de requérir contre les deux prévenus un an de prison, dont deux mois ferme, et 15.000 euros d'amende.