"Nous n'en pouvons plus de voir la droite et l'extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l'autre..."

France : appels à la mobilisation "contre l'austérité pour l'égalité et le partage des richesses"

Un manifeste signé par 200 personnalités appelle à manifester le 12 avril "contre l'austérité pour l'égalité et le partage des richesses", dans un contexte électoral marqué par une forte poussée de l’extrême droite et de la droite.

« Maintenant ça suffit ! Marchons contre l'austérité pour l'égalité et le partage des richesses. Nous n'en pouvons plus de voir la droite et l'extrême-droite battre le pavé avec leurs cortèges de haine de l'autre, d'intolérance, de racisme, de sexisme, d'homophobie et d'intégrisme », est-il écrit sur l'appel.

« En France, comme dans toute l'Europe, la rigueur budgétaire et l'austérité imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain », est-il ajouté.

« Alors que des choix politiques résolument à gauche devraient s'imposer face à la crise, les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de la droite en matière sociale, environnementale, familiale, et sur le droit de vote des étrangers... scandalisent », selon l'appel.

Parmi les signataires on compte l'humoriste Christophe Alévêque, l'artiste Ernest Pignon-Ernest, Mgr Jacques Gaillot, les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, le journaliste Ignacio Ramonet, des syndicalistes, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Olivier Besancenot du NPA, Clémentine Autain d'Ensemble, Jean-Baptiste Eyraud du DAL...

Les signataires dénoncent qu'avec « l'assentiment enthousiaste du Medef, le président de la République veut désormais faire du +pacte de responsabilité+ le coeur de sa politique. Au patronat, il octroie 35 milliards d'allègements de cotisations (...) Devant un Medef qui refuse de s'engager sur des créations d'emplois, le gouvernement Ayrault s'engage, lui, à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d'euros ».

« Ce sont aussi les collectivités territoriales asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n'est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy », précisent-ils.