Les extrémistes religieux belges dénoncent violemment l’Éducation sexuelle dans les écoles

Les extrémistes religieux belges dénoncent violemment l’Éducation sexuelle dans les écoles

En Belgique, plusieurs écoles situées en Wallonie ont récemment été victimes d'incendies et de vandalisme perpétrés par des groupes extrémistes religieux en réaction au vote du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles en faveur d'un programme d'éducation à la vie affective et sexuelle. 

Ces actes de destruction, qui ont eu lieu dans les régions de Charleroi et Liège, seraient le fait de groupes extrémistes religieux et complotistes belges engagés dans une violente campagne contre l'introduction de ce cours dans les programmes scolaires. Sur certaines écoles vandalisées, les incendiaires ont laissé des tags indiquant : "Pas d'Evras, sinon les prochains, c'est vous."

Environ 1 500 militants issus de milieux religieux radicaux musulmans et catholiques, ainsi que des activistes anti-vaccins et des conspirationnistes, se sont rassemblés le dimanche 17 septembre à Bruxelles sous la devise "Ne touchez pas à nos enfants !" pour demander au gouvernement le retrait de ce cours. 

Selon Le Monde, cette mobilisation violente a été alimentée par une campagne de désinformation relayée par les réseaux sociaux.

La ministre francophone de l'Éducation, Caroline Désir, a tenté de clarifier les intentions de ce programme en expliquant qu'il avait pour but de répondre aux questions que les jeunes se posent pendant la puberté, afin de les protéger contre le risque d'exposition à des contenus pornographiques en ligne. 

Des attaques qualifiées de « terroristes »

Celui-ci a été élaboré avec la collaboration de 150 experts et sur la base de 400 entretiens avec des enfants.

Cependant, malgré les explications de la ministre, les activistes continuent leur campagne. Celle-ci a même franchi les frontières françaises, lorsque le rappeur Rohff a relayé une pétition anti-Evras au nom de la lutte contre la pédophilie et la perversion. 

Les autorités, conscients du risque de contagion de ces attaques qualifiées de "terroristes" contre les écoles, ont renforcé la surveillance de ces événements par les services de lutte contre le terrorisme et le renseignement. 

Des policiers fédéraux devraient apporter leur soutien aux forces de police locales et une coopération avec les services français aurait déjà été établie.