Harkis sont les milices algériennes qui ont combattu au côté de la France lors de la guerre d’Algérie

France : les familles de Harkis verront leur allocation doublée en 2022

Le 20 septembre dernier, Emanuel Macron avait décidé de rendre hommage à la mémoire des harkis ayant combattu aux côtés de l’armée française lors de la guerre d’Algérie. Le président avait alors demandé « pardon » au nom de la France aux harkis. Il avait aussi annoncé la présentation, « avant la fin de l’année », d’un projet de loi sur la reconnaissance et la réparation les concernant. « Vous portez dans votre chair le souvenir des harkis. L’honneur les harkis doit être gravé dans le mémoire nationale » avait-il déclaré.

Ils bénéficieront d'une rente de 8390 euros par an

Suite au projet de loi de reconnaissance et de réparation envers les harkis qui a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 18 novembre dernier, l’allocation allouée aux Harkis a été revue à la hausse. En effet, la ministre déléguée des armées chargées de la mémoire des anciens combattants, Genevieve Darrieussecq, a annoncé un décret qui double la rente consacrée aux Harkis qui passe à 8390 euros à partir du 1er janvier 2022. Pour rappel, les harkis et leurs épouses / conjoints bénéficiaient depuis 2005 d’une rente viagère annuelle de 4195 euros.

Le projet de loi reconnaît la responsabilité de la France dans les conditions d'accueil et de vie indignes des harkis et de leurs familles, rapatriés d'Algérie, sur son territoire après 1962. Un droit à réparation leur est ouvert. Une commission nationale de reconnaissance et de réparation statuera sur les demandes d’indemnité.

Qui sont les Harkis?

Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l'armée française durant la guerre d'Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d'abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d'officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du 9 décembre 1974 s'ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.

La France s'engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d'Algérie, mais revient sur l'engagement à la suite des accords d'Évian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.