Ce documentaire, "Irrintzina", retrace le chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui par la mouvance d'origine basque qui lutte pour le climat

Climat et Transition, au coeur de la lutte d'Irrintzina

Logiquement, après tout le battage qui avait été fait sur les réseaux sociaux sur la valeur de ce documentaire, « Irrintzina » qui est passé mardi soir au Cinémistral, on aurait pu (dû) s’attendre à voir la salle se remplir. On en a été loin puisque seule, une petite communauté de convaincus d’avance et/ou militants de diverses associations frontignanaises et sétoises d’essence écologiste, était au rendez-vous du petit verre convivial de 20h puis du film de 20h30, avant de se restreindre, pour le débat qui a suivi, à une poignée d’intervenants. Il n’y a plus alors qu’à espérer que les choses changent du tout au tout, pour la venue à Frontignan, le 20 septembre prochain, de cette mouvance générationnelle active, qui pousse son cri basque , « Irrintzina », pour s’attaquer aux méfaits du réchauffement du climat et défendre bec et ongles la seule solution préconisée, la « transition ».

D’où ce film très intéressant, intitulé « Irrintzina », qui conte le périple  aux multiples faits et paroles, vécu en 2015, par ce groupe parti de Bayonne pour se rendre à Paris, à vélo, pour crier contre les attaques faites au climat, qui risquent, à courte échéance maintenant, d’attenter au devenir de la planète, tout bonnement. Faits, gestes, paroles, ambiances et cris relatent cette épopée de lutte non-violente, qui se poursuit encore cette année en 2018, par ce tour de France à vélo de ce même groupe, qui passera par Frontignan et Sète sur le week-end des 20 au 23 septembre prochain. Ce film, tellement riche, apporte peut-être plus de questions qu’il n’apporte de solutions concrètes devant les dangers en vue mais il a eu le mérite de quand même faire réagir la salle, avec l’intervention des divers responsables des associations qui soutiennent ce mouvement sur le bassin de Thau.

Amplifier cette lutte pour le climat

Dans les échanges qui ont suivi le film, c’est donc timidement, qu’il a été question de « communication », pour attirer plus de monde vers cette question vitale du climat ; comment soutenir ce mouvement aussi, quand il passera à Frontignan ? Par pétitions et/ou dons ? Il a aussi été suggéré de « jouer sur tous les tableaux à la fois » dans ce combat et pas forcément en faisant face aux forces de l’ordre, qui interviennent devant les perturbations apportées par ces militants…. « S’engager pour résister…… .et que chacun apporte sa première pierre pour bâtir…et montrer aux autres qu’on peut faire quelque chose pour ce problème » a  été préconisé. Toutefois, on a voulu se rassurer, en constatant que « plein de gens font et peuvent faire des choses… » ; et pour rassembler du monde, la musique pourrait en  être un moyen…. Comme cela pourrait se faire au Festival de Thau, fin juillet à Mèze, un festival qui est lui-même engagé, a-t-il été dit. On devrait alors voir à Sète, le 23 septembre, tout ce qui peut se faire en matière d’engagement pour le climat, dans ce villaged'Alternatiba" qui y sera dressé. Ceci pour « lutter contre la résignation et l’apathie ». Et si on peut finir sur une note optimiste, citons Stéphane Thiers, l’un des leaders de Sète en Transition, qui a certifié que cet engagement pour le climat « peut rendre heureux et jubilatoire » !