Selon l’hebdomadaire britannique Sunday Express, Jamal Khashoggi était sur le point de divulguer des informations détaillées sur l’usage par l’armée saoudienne d’armements chimiques au Yémen... (DR)

Barbarie : le journaliste Jamal Khashoggi a été étranglé puis découpé en morceaux (procureur d’Istanbul)

L’information n’est certes pas nouvelle, mais elle est, cette fois, confirmée par le procureur d’Istambul. Elle mérite d’être relevée, sachant qu’elle provient de la justice turque qui livre ses conclusions sur une affaire impliquant les saoudiens amis d’Erdogan.

Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été tué par «strangulation» au consulat de son pays à Istanbul et son corps «démembré», a fait savoir ce 31 octobre Irfan Fidan, le procureur d'Istanbul, soulignant le caractère «prémédité» de ce meurtre.

Le corps de la victime demeure en revanche toujours introuvable.

«Nous avons demandé aux responsables saoudiens des informations sur l'endroit où se trouve le corps de Jamal Khashoggi et l'identité du complice local présumé», a rappelé le procureur.

La Turquie renouvelle par ailleurs sa demande d’extradition des 18 suspects que l’Arabie Saoudite dit avoir arrêté.

Le 20 octobre, soit plus de deux semaines après l’assassinat du journaliste, Riyad reconnaissait officiellement que Jamal Khashoggi avait été tué à l'intérieur du consulat saoudien à Istanbul, avançant la thèse d’une bagarre qui aurait mal tourné.

Le lendemain, un haut responsable saoudien affirmait que le journaliste était décédé des suites d'«erreurs» commises par l'équipe chargée de «négocier» son retour en Arabie saoudite.

Selon cette même source, Jamal Khashoggi aurait été malencontreusement tué par un «étouffement» censé l'empêcher d'élever la voix au cours de son entrevue.

Un acte barbare largement prémédité, dans tous les cas. Difficile d’imaginer que les américains ne s’y attendaient pas. Difficile aussi d’admettre que le journaliste a été sauvagement assassiné en raison de ses critiques envers la féodalité saoudienne.

Selon l’hebdomadaire britannique Sunday Express, Jamal Khashoggi était sur le point de divulguer des informations détaillées sur l’usage par l’armée saoudienne d’armements chimiques au Yémen… Une thèse plus que plausible.