Nucléaire iranien : la Syrie partie prenante dans le règlement de la crise

Il n’est pas encore de fait nouveau dans la crise du nucléaire iranien, mais la Syrie qui confirme son rôle d’intermédiaire laisse à penser qu’il y a des avancées dans les discussions avec l’Iran. Le président syrien Bachar al-Assad a indiqué dimanche à Téhéran que Damas s'engageait à aider à résoudre la crise du nucléaire iranien selon les accords internationaux.

    

M. Assad a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad au terme de sa visite officielle de deux jours en Iran, selon l'agence de presse officielle IRNA.

"Nous sommes ici pour entendre les vues de Téhéran sur cette question et voir si nous pouvons jouer un rôle à cet égard", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il "transmettra la position de l'Iran à l'autre partie".

"J'ai été informé des détails du programme nucléaire iranien lors de mes entretiens avec de hauts responsables iraniens", a dit M. Assad, arrivé samedi à Téhéran.

De plus, il a affirmé que tous les membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), y compris l'Iran, avaient le droit à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

Pour sa part, M. Ahmadinejad a indiqué lors de la conférence de presse conjointe que Téhéran était toujours prêt à entamer des négociations sur diverses questions, y compris son programme nucléaire.

Lors de son séjour en Iran, le président syrien a eu des entretiens avec M. Ahmadinejad et le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. M. Assad a également rencontré le dirigeant suprême iranien l'ayatollah Seyed Ali Khamenei.

La visite de M. Assad à Téhéran a fait suite à son récent voyage à Paris. Lors de sa rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy, ce dernier a invité la Syrie à "persuader l'Iran" de prouver qu'il ne cherche pas à se doter d'armes nucléaires.

Le dirigeant syrien a réitéré lors de ses récents entretiens avec des responsables français que la crise nucléaire entre l'Iran et l'Occident devait être résolue par le dialogue.