Milorad Dodic et Poutine, le "grand frère" russe

Serbes de Bosnie: un crédit russe de 270 millions d'euros qui tarde à arriver

Le crédit russe promis tarde à être débloqué en République Serbe de Bosnie-Herzégovine, malgré les déclarations très médiatisées de Milorad Dodic, chef emblématique de la plus petite entité du pays, toujours sous surveillance internationale. Reélu il y a deux mois avec une infime majorité, le leader de l'Alliance du peuple, a annoncé plusieurs fois l'aide de 270 millions d'euros, promise depuis plus d'un an par le "grand frère" russe.

Les autorités ne savent plus que faire : le FMI n'accepte plus aucun arrangement ni prolongation de la dette. Pour sauvegarder la paix sociale et couvrir le déficit budgétaire, les responsables de la République Serbe augmentent la dette de l'entité, qui est débitrice de près de trois milliards d'euros.

Mais Dodik a trouvé la solution en Russie. Son "grand ami" Poutine ne doit pas l'oublier.

Banque commerciale contre FMI
Pour le moment, en l'absence de versement du crédit gouvernemental, il doit accepter de passer la main aux officiels de la "Elektroprivreda" qui essaie d'avoir le crédit d'une banque russe réputée "très commerciale". Il s'agit de la "Sberbank", qui a des agences en Serbie et en République Serbe de Bosnie-Herzégovine. Il y a quelques jours, le ministre des Finances de la plus petite entité de Bosnie a affirmé qu'aucun crédit n'avait été signé. "Nous en informerons les médias immédiatement, ce que nous ne pouvons pas encore faire"- a avoué Zoran Tegeltija.

Prête à accepter le risque, la "Sberbank" demande l'hypothèque avec une grande valeur marchande. Mais le FMI n'est pas partant pour changer ses arrangements. Il peut trouver une solution et attribuer au Serbes de Bosnie 66 millions d'euros de plus qui calmeront un certain temps des manifestants, dont le nombre augmente de jour en jour.