plusieurs milliers de personnes rasssemblées Place de la République à Paris... (N.T)

Place de la République à Paris... ''il s’appelait Ayral''

La Place de la République à Paris est noire de monde ce samedi 5 septembre… Quelque 8000 personnes, selon la police, se sont rassemblées spontanément à l’appel du collectif "Pas en notre nom", largement relayé sur les réseaux sociaux. D’autres rassemblements ont eu lieu à Strasbourg, Nantes ou Montpellier, tandis qu’à Marseille, c’est l’université d’été du Front national qui y a fait l’événement.

« Dignité humaine », « ils ont financé vos guerres, construisons votre accueil », « Bienvenue aux réfugiés », ou encore « il s’appelait Ayral… Repose en paix petit ange », pouvait-on lire sur les pancartes brandies entre les drapeaux d’Europe Ecologie les Verts (EELV), du Front de gauche, du NPA et d’Amnesty international.

Un écologiste qui dénonce l’attitude du gouvernement qualifiée « d’inhumaine » est aussitôt rabrouée par un militant socialiste qui l’accuse de « récupération politique ». La photo du petit Ayral a heurté les consciences, suscité chez les uns un sentiment de révolte et chez les autres beaucoup d’embarras à l'évidence.

L’Allemagne et l’Autriche ouvrent leurs frontières...

Alors que de nombreuses associations commencent à se mobiliser pour organiser l’accueil de réfugiés syriens qui vont inévitablement arriver en France, le gouvernement Valls n’a toujours pas annoncé la moindre mesure concrète, laissant planer le doute sur ses véritables intentions, tandis que l’extrême-droite, très médiatisée par les temps qui courent, se déchaîne avec un discours haineux, appelant au renvoie des réfugiés dans leurs pays d’origine.

L’Allemagne et l’Autriche accueillent en revanche des réfugiés par centaines depuis que le gouvernement raciste de Hongrie a desserré l’étau autour des familles qui s’amassaient dans des conditions épouvantables aux portes de la gare de Budapest. Le visage hideux d’une Europe indigne.