l'Assemblée Constituante en séance... (Xinhua)

La Tunisie résiste à la poussée de l’obscurantisme !

Elan progressiste en Tunisie. Le texte de la future Constitution en débat depuis vendredi 3 janvier a été débarrassé de deux amendements proposant comme « source principale de la législation » l'islam, et le Coran et la sunna (ensemble des paroles du prophète, de ses actions et des ses jugements).

Les islamistes d’Ennahda qui rêvaient de voir la révolution accoucher d’une théocratie à l’image de l’Iran, de l’Arabie Saoudite et autre Qatar ne sont pas parvenus à inscrire dans le marbre cette disposition d’un autre âge, dont la finalité est principalement d’assurer la domination de la gente masculine, d’étouffer la liberté de conscience et d’instaurer un ordre totalitaire.

L’Islam reste tout de même religion de l’Etat, dispose l’article 1, non amendable, qui fait également référence à la langue arabe et au régime républicain. Un Etat « à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit », complète pertinemment l’article 2.

Démocrates et laïcs remportent ainsi une victoire méritée au prix d’une lutte qui aura couté la vie à deux leaders du mouvement d’opposition au gouvernement dominé par Ennahda (Mohamed Brahmi, le 25 juillet, et Chokri Belaïd, le 6 février).

La Tunisie résiste à la poussée de l’obscurantisme !