Cette mosquée était connue par les pouvoirs publics pour être « un lieu de rencontre régulier pour des fidèles connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad armé sur le territoire national et cherchant à rejoindre la zone irako-syrienne ». (Capture d'écran Google Earth)

La mosquée Es-sunna fermée pour apologie du terrorisme à Sète, dans l’Hérault

La mosquée Es-sunna, située au 51, rue de la Révolution à Sète, a été fermée ce mercredi 5 avril. C’est le Ministre de l’Intérieur, Matthias Fekl, qui a fait procéder, via le Préfet de l’Hérault, à la fermeture administrative de cette mosquée de la région Occitanie Pyrénées-Méditerranée en raison du risque terrporiste.

« Cette fermeture est justifiée sur le fondement des dispositions de l’article 8 de la loi sur l’état d’urgence, permettant la fermeture des lieux de réunion de toute nature et en particulier des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes », explique le Ministre de l’Intérieur dans son communiqué.

Menaces terroristes

Lors d’une perquisition effectuée le 30 mars, des tracts appelant à la haine ont été découverts. Cette mosquée était connue par les pouvoirs publics pour être « un lieu de rencontre régulier pour des fidèles connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad armé sur le territoire national et cherchant à rejoindre la zone irako-syrienne », « certains d’entre eux ont ainsi été récemment mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », précise également le Ministre de l’intérieur. Et « le responsable de cette mosquée prônait une idéologie radicale appelant à la discrimination, à la haine ainsi qu’à l’animosité à l’égard des autres », « tendant à rejeter l’autorité de l’Etat, la laïcité et la démocratie, il véhiculait ainsi un message contraire aux valeurs de la République et susceptible de constituer le terreau d’atteintes à la sécurité et à l’ordre publics », indique également Matthias Fekl.

Mises en examen

Certains d’entre eux ont ainsi été récemment mis en examen pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. En conclusion de son communiqué, « le Ministre de l’Intérieur rappelle la détermination du Gouvernement à permettre l’exercice paisible du culte dans le respect des lois de la République, à protéger nos compatriotes et à lutter contre le terrorisme par tous les moyens de droit. »