Algérie : les moquées ferment leurs portes et les prières collectives sont interdites

Les nouvelles autorités Algériennes franchissent le pas et n’hésitent pas à affronter les foudres des intégristes : Mosquées et lieux de culte ferment leurs portent et les prières collectives sont interdites.

« Il est légalement nécessaire de suspendre les prières et les congrégations du vendredi, de fermer les mosquées et les lieux de culte dans toutes les régions du pays, tout en préservant l'appel à la prière, jusqu'à ce que Dieu nous ait enlevé ce fléau et cette épidémie", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires religieuses.

"Conformément aux dispositions du Coran, (...) des règles de la charia et des objectifs de la loi islamique", la "préservation" de la vie humaine est une "nécessité", précise ce communiqué, émis par le comité ministériel des Fatwa (avis religieux) et posté sur le site du ministère.

Jusqu'à mardi, le ministère des Affaires religieuses avait seulement demandé aux imams d'"alléger" les prières collectives, dont les prêches de la grande prière du vendredi.

Les autorités algériennes ont décidé la semaine passée de fermer écoles et universités et d'annuler tous les rassemblements politiques, économiques, culturels et sportifs.

Cinq décès ont été enregistrés jusqu'à présent en Algérie en raison du nouveau coronavirus, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié mardi matin.

A ce jour, 60 cas de la maladie Covid-19 ont été confirmés.