Une formalité en moins pour ceux qui désirent empreinter pour acheter leur résidence ou tout simplement investir dans l'immobilier! (Photo : DR)

Le Crédit Mutuel et le CIC suppriment le questionnaire de santé pour les emprunteurs

Une formalité en moins pour ceux qui désirent empreinter pour acheter leur résidence ou tout simplement investir dans l'immobilier! Jusque là, de nombreux Français se voyaient refuser un crédit à cause d'un problème de santé. Désormais, ils peuvent espérer en obtenir un chez certaines banques qui ont décidé de ne plus demander ce fameux questionnaire de santé. 

Sous certaines conditions et pour certaines caisses régionales

Dans un premier temps, ce nouveau dispositif est réservé aux clients fidèles du Crédit mutuel, ayant domicilié depuis sept ans leurs revenus dans une des banques du groupe (hors Arkéa). Le montant du prêt devant être inférieur à 500.000 euros pour toutes les personnes ayant moins de 62 ans. Le crédit mutuel souhaite ainsi que son initiative devienne la norme dans le secteur bancaire. 

"Pour nos clients déjà titulaires d’une assurance emprunteur au Crédit Mutuel et faisant l’objet d’une surprime ou d’une exclusion, ces dernières seront supprimées à compter du 1er décembre 2021", a indiqué le directeur général du Crédit Mutuel Alliance Fédéral, Daniel Baal.

À noter que ces annonces interviennent dans un contexte politique précis, où la députée, Patricia Lemoine, s'apprête à défendre une proposition de loi devant permettre de résilier à tout moment son assurance emprunteur.

Une mesure de "solidarité" selon le président du Crédit Mutuel

Aujourd'hui, pour les malades du cancer, les victimes d'AVC, ou ceux qui souffrent d'une maladie chronique il est compliqué, voire impossible, de souscrire une assurance emprunteur. Notamment dans les cinq ans qui suivent leur maladie. Or, c'est une conditions nécéssaire pour l'obtention d'un prêt immobilier. 

À travers ces mesures, ces banques mutualistes veulent mettre fin à ces inégalités. "Nous faisons un grand pas aujourd’hui en annonçant la suppression du questionnaire de santé", annonce Nicolas Théry, président de la confédération nationale du Crédit mutuel et de la Caisse fédérale de Crédit mutuel. En clair, plus besoin de se soumettre à une batterie de tests et de répondre à des questions intimes liées à sa santé.

Invité sur Europe Midi mardi, Nicolas Théry  a expliqué cette décision :  "Nous sommes une entreprise mutualiste et le mutualisme n'est pas de l'incantation, mais de la preuve. Nous avons été sensibles aux discriminations peu visibles au détriment de gens qui ont eu des problèmes de santé ou qui en ont. C'est ce que nous a appris la crise du Covid : on peut faire simple et solidaire et c'est ce qu'on a décidé de faire". 

Le coût total de cette mesure est de 70 millions d'euros par an. Pour le président du Crédit Mutuel, il ne s’agit pas d'un simple effet d'annonce pour faire de la publicité autour de sa banque, c'est un un "appel à changer" pour lutter contre "l'individualisation croissante".
 

"Il y a une espèce d'américanisation du marché de l'assurance où l'on a l'impression que tout se renégocie tout le temps. Nous, on dit non. Et dans l'intérêt de tous, notamment des malades que l'on veut avoir cette approche globale de mutualisation et de long terme", a poursuivi Nicolas Théry.

 

Quelles sont les fédérations Crédit Mutuel concernées par ces mesures ?

Cette décision qui émane du Crédit Mutuel Alliance Fédérale concerne les fédérations Centre Est Europe (Strasbourg), Sud-Est (Lyon), Ile-de-France (Paris), Savoie-Mont Blanc (Annecy), Midi-Atlantique (Toulouse), Loire-Atlantique et Centre-Ouest (Nantes), Centre (Orléans), Normandie (Caen), Dauphiné-Vivarais (Valence), Méditerranéen (Marseille), Anjou (Angers), Massif Central (Clermont-Ferrand) et Antilles-Guyane (Fort-de-France), Crédit Mutuel Nord Europe (Lille), Crédit Mutuel Maine-Anjou, Basse Normandie (Laval) et Crédit Mutuel Océan (La Roche-sur-Yon). Les clients du Crédit Mutuel – Arkéa ne sont donc pas concernés.

À signaler que les autres banques, telles que la Caisse d’Épargne, BPCE, Crédit Agricole, LCL n’ont pas encore encore commenté cette annonce.