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Billet: Ciao pantin

Et de deux ! La rue arabe est sur le point de chasser Moubarak. Du moins c’est ce qu’on attend depuis qu’on a appris que l’armée égyptienne envisage de le lâcher.

La grande muette qui finira par suivre les conseils de la Maison Blanche résolue à renouveler ses marionnettes dans le monde arabe, veut sortir blanchie de cette crise régionale atteignant, un à un, les régimes imbéciles de nations qui ont gâché leur indépendance à cause d’une poignée de fourbes sanguinaires.

Le rais ira finir ses jours chez ses frères enturbannés et épargnés pour l’instant par la lame démocratique qui submerge l’aride entité arabo-tyrannique. Beaucoup d’Egyptiens l’oublieront vite tandis que les plus affectés par sa main de fer souffriront davantage en se rappelant la torture subie sous le règne d’un mégalomane sans épaisseur qui n’aura été qu’un pantin articulé au service des Américains et de leur allié inconditionnel, Israël.

La chute d’un tyran laisse ce goût amer, cette sensation de gâchis de décennies confisquées par des monstres que l’injuste ordre mondial dote de pouvoirs presque surnaturels, d’un droit de vie ou de mort sur des peules entiers voire des générations tant leur malfaisance compromet durablement l’avenir.

Que Moubarak et tous ses semblables de la « Oumma» aient ce sursaut de dignité qui pourrait les presser de disparaître de la scène du crime, voilà  le dernier souhait que nous pouvons formuler avant de tourner la page et demander aux marionnettistes d’abandonner leur triste spectacle qui brise des millions de vies à travers le monde.

N. M.