centaleur.jpg

Le cœur de place Tahrir au Caire bat à 100 à l'heure

Lieu historique, berceau de la révolution égyptienne, la place Tahrir baigne dans la joie en attendant l'allocution annoncée de Hosni Moubarak qui pourrait vraisemblablement annoncer sa démission, au moins son effacement de la scène du pouvoir, première revendication des manifestants.

Bien sûr, les spéculations vont bon train, qui laissent supposer que les commandes pourraient être transférées à Omar Suleiman. Ancien chef des renseignements militaires qui n'a pas non plus les mains propres, ce dernier serait le rempart de protection du régime pour éviter son écroulement totale.

Les observateurs tentent aussi de décrypter les dernières déclarations du responsable de la CIA évoquant la démission de MoubaraK, suggérant que les américains orchestrent le tout en veillant à placer leurs pions pour préserver le système.

Reste que pour les manifestants, rejoints aujourd'hui par de nombreux salariés en grève, le départ immédiat du Rais est une première grande victoire. Passé ce cap arraché de haute lutte, les analyses à chaud des uns et des autres pourraient être vidées de leur contenu. Le peuple égyptien n'a pas encore dit son dernier mot.