La deuxième édition du Festival WARM : un cinéma très particulier !

Le festival WARM : un cinéma très particulier

La deuxième édition du Festival WARM a rassemblé de nombreux artistes, historiens,chercheurs et reporters dont les travaux s'inscrivent dans le contexte des guerres et de leur problématique contemporaine. 
Le public sarajévien a pu assister à des projections de films, de nombreuses expositions, et participer à d'autres activités en lien avec les guerres actuelles.

"C'est un grand honneur d'avoir l'occasion, encore une fois à Sarajevo, de présenter et d'accueillir de nombreux et talentueux artistes qui suivent les conflits contemporains, ainsi que des spectateurs fidèles dont des étudiants venus pour la plupart de pays européens. La semaine a été intense : les débats de haut niveau organisés par nos invités ont capté l'attention du public.  À présent, nous visons d'autres projets, mais il est sûr et certain que nous allons réunir à nouveau nos amis et leur souhaiter la bienvenue dans un an, a souligné Rémy Ourdan, journaliste français et président de la Fondation éponyme.

Le festival actuel a présenté deux premières mondiales : le film du réalisateur franco-algérien Mani Y.Benchelah " C'est l'exil - Le journal des enfants réfugiés" et le documentaire du Bosniaque Nedim Loncarevic, journaliste parisien de France 3, intitulé "Les voix de Srebrenica". L'Américain  Sébastien Junger a pu voir son film "La dernière parole" projeté pour la première fois en Europe. Les spectateurs ont  pu voir ses autres oeuvres : "Restrepo", "Korengal", "Où se trouve la ligne de front?" . Par ailleurs, l'organisation Human Rights Watch a été l'honneur et plusieurs films ont porté sur ses importantes activités à travers les  cinq continents. 

L'art naît aussi dans les conflits

Les expositions du WARM festival ont été nombreuses . Les Sarajeviens et leurs invités ont pu visiter  "Discordia" de Moïse Saman ainsi assister à des présentations collectives de plusieurs auteurs rassemblés autour du titre  "The Forensic Turn" sous la direction de Paul Lowe, puis "Média et Mythe - Mass Média et la guerre du Vietnam", présenté par Monica Alcazar Duarté et Lewis Bush, intitulé "Mon corps - La zone de guerre" qui met en exergue des histoires et des portraits de femmes qui ont survécu à des viols en République Démocratique du Congo, au  Népal, en Bosnie-Herzégovine et en Colombie. L'exposition "Terreur en République Centrafricaine" de Marcus Bleasdale a étonné le public. Emeric Lhuisset a raconté l'histoire de la place de Maydan grâce à l'exposition "Maydan - cent portraits".

WARM est une Fondation qui étudie la plupart des conflits actuels. Elle se consacre à la correspondance de guerres, à l'art qui surgit  dans des conflits et à l'histoire de la mémoire des guerres. Elle encourage les jeunes talents et leur formation et rassemble tous ceux qui "avec passion et intégrité racontent et témoignent sur des conflits."

L'activité du Festival devrait à court terme déboucher sur la création de WARM Centre, qui ouvrira ses portes dans la capitale de Bosnie-Herzégovine.