la place Tahrir au Caire reste le haut lieu de la constestation... (Xinhua)

Egypte : l’armée entre en scène pour encadrer un hypothétique "dialogue" entre les Frères et l’opposition

L’armée Egyptienne hausse le ton dans le contexte de face-à-face à haut risque entre les partisans du chef de l’Etat Islamiste, Mohamed Morsi, et l’opposition menée par les démocrates et libéraux vent debout contre un projet de Constitution liberticide. Le ministre de la défense et commandant des forces armées égyptiennes, convie les deux parties au dialogue.

Abdel Fattah Al-Sissi, a annoncé mardi 11 décembre avoir convié le président Mohamed Morsi et l'opposition à une rencontre mercredi. La rencontre devrait avoir lieu dans l'après-midi dans un complexe sportif militaire de la grande banlieue du Caire, rapporte l’AFP.

Le Front de salut national (FSN), qui regroupe les opposants au référendum sur la Constitution, a fait savoir qu'il déciderait mercredi matin de participer ou non à ce "dialogue national".

L’armée semble désormais déterminée à ne pas rester spectatrice d’un affrontement. Elle avait auparavant mis en garde contre un "désastre", avertissant qu'elle ne "laisserait pas faire".

L’opposition a massivement rassemblé sur la place Tahrir, haut lieu de la contestation, et autour du palais présidentiel, les manifestants parvenant même à franchir un barrage de blocs de béton et de barrières de métal érigé pour la protection du bâtiment. A l’heure où ces lignes sont écrites, des sources concordantes annoncent que la manifestation se poursuit dans la calme.

Le camp islamiste, qui soutient M. Morsi, a également rassemblé des dizaines de milliers de manifestants à Nasr City, à quelques kilomètres du palais présidentiel, certains brandissaient des drapeaux égyptiens et saoudiens, rapporte l'AFP.

Sept personnes ont trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi 6 décembre lors d’affrontements entre partisans des deux camps.