Reste à savoir si ce revolver a un compte Facebook résidant dans la cité biterroise... (Anthony Plagnes Payà/Twitter)

En mode faux-amis de l'humanité, Robert Ménard loue l'''ami'' revolver de sa police municipale de Béziers

Par nicolas éthève

Publié le

Que dire face à une telle affiche qui trône dans les rues de Béziers dirigée par l’inénarrable Robert Ménard, maire de longue mèche avec le Front National qui a équipé 6 policiers municipaux de nuit de 7.65 automatique, le 1er février dernier ? On y voit un revolver au repos, en mode pose shooting, ornementé de cette phrase impactante, calligraphiée en toutes majuscules : « Désormais, la police municipale a un nouvel ami ».

On peut être pour ou contre l'octroi d'armes à la police municipale, une initiative qui reste aujourd'hui du chef des exécutifs municipaux et se trouve encouragée par Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur.

Pour, parce que l'on ne supporte pas de voir, à titre de seul exemple, la policière municipale Clarissa abattue dans le dos par le terroriste intégriste Amedy Coulibaly, alors qu'elle n'était pas armée. 

Ambivalences

Contre, parce qu'on sait très bien, statistiquement parlant, qu'en possession de cette arme, des policiers municipaux perpétreront forcément des bavures sanglantes...

Par contre, comment peut-on être pour le financement par des fonds publics d'une telle affiche qui utilise le mot « ami », valeur humaniste forte, au sujet d'une arme létale qui sera donc employée contre des « ennemis » implicitement identifiés ainsi et symboliquement destinés à être envoyés entre 4 planches, comme dans tout bon far-west ou polar américain à l'ancienne ? Manichéisme, quand tu nous tiens !

Stupéfaction

Si cette affiche montre une fois de plus par sa provocation inhumaine, que Robert Ménard a un talent certain pour la communication visant à faire parler de lui, elle reste dans les bas-fonds de la pensée, très loin de toutes nuances. Eh oui, n'est pas Sergio Leone qui veut, mais des Robert Ménard, nous en avons au moins un... Sur les réseaux sociaux du web et notamment sur Twitter, il déclenche un sentiment de stupéfaction et de honte.

 

 

 

 

 

 

 

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