Coronavirus : la France envisage de durcir le dispositif de précaution

Branle-bas de combat dans les sphères dirigeantes en France où l’on enregistre, jeudi 12 mars, 2300 cas de contamination au coronavirus… l’exécutif se prépare à adopter une batterie de mesures comparables à celles en vigueur en Italie pour freiner la propagation.

Le Premier ministre, entouré de cinq ministres dont ceux de la Santé et de l'Intérieur, a reçu, dans la matinée de jeudi, les présidents des Assemblées et des groupes parlementaires, ainsi que les chefs de partis et les présidents des associations d'élus. Emmanuel Macron doit s’exprimer à 20H00

Le virus circule « de plus en plus activement dans des territoires de plus en plus nombreux » a déclaré Mercredi soir, Jérôme Salomon, cité par l’AFP.

Selon cette même source, le dernier comptage fait état de 2.281 cas, dont 105 grave et de 48 décès - soit 15 de plus en 24 heures et près de 500 nouvelles contaminations.

« Moi je vous dis que demain, on sera dans la même situation que l'Italie », a alerté de son côté sur LCI Pr Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à la Salpêtrière.

« Les (services de) réanimation se remplissent de manière extrêmement rapide (...) je vois ce qui se passe dans mon hôpital et c'est la même chose à Strasbourg, à Vannes... on sait qu'on en n'est qu'au début » ; a-t-il ajouté.

« Aucun signal de saturation d'un service de réanimation n'a été enregistré dans un hôpital français » a affirmé pour sa part le ministre de la Santé.

En plus des foyers déjà identifiés notamment dans le Morbihaj, le Haut Rhin, l'Oise ou la Corse, un nouveau point de contamination a été détecté dans l'agglomération de Montpellier. Crèches et établissements scolaires de 16 communes de l'est de la ville étaient fermés et les rassemblements non essentiels de plus de 50 personnes également interdits.

La faculté de Tolbiac à Paris (10.000 étudiants et personnels) a été fermée jeudi matin suite au test positif d’un enseignant a été testé positif.

Quelque 3.600 entreprises françaises ont demandé à bénéficier de mesures de chômage partiel pour environ 60.000 salariés.

Le tourisme, la restauration, l'événementiel et les transports sont particulièrement touchés.