Sa mort a soulevé l’indignation, une foule impressionnante a assisté à ses obsèques... (Yahia Magha/Liberté)

Abominable !

La vie du journaliste algérien Mohamed Tamalt, 42 ans, s’est consumée en prison au matin du 11décembre. La justice l’y avait jeté pour deux ans, l’accusant «d’offense au président de la République et à ses ministres» sur sa page Facebook.

Mohamed, malade du diabète, s’en est allé au bout de 69 jours de grève de la faim pour protester contre son incarcération. Sa mort a soulevé l’indignation, une foule impressionnante a assisté à ses obsèques.

Ses avocats et sa famille n’avaient cessé d’alerter sur la dégradation de son état de santé. Mais ses geôliers n’en avaient cure, qui l’ont regardé sombrer dans le coma.

Quels que soient les résultats des enquêtes promises, disons-le tout net : fait sans précédent, la disparition de Mohamed est le résultat d’une grave non-assistance à personne en péril, d’un abus sauvage de pouvoir, littéralement, d’une mise à mort abominable…