Alger octroie un prêt de 300 millions de dollars octroyés à la Tunisie. Un prêt qui permettra de renflouer pour quelques mois

L'Algérie octroie un prêt de 300 millions de dollars à la Tunisie

En difficulté financière depuis la crise sanitaire, la Tunisie emprunte 300 millions de dollars à l'Algérie pour rembourser sa dette

L'Algérie octroie un prêt de 300 millions de dollars à la Tunisie. C'est ce qu'a annoncé le président algérien Abdelmadjid Tebboune le 15 décembre 2021, lors d'une visite d'État de deux jours à Tunis. Au programme, le renforcement des relations économiques entre les deux pays. Ce prêt permettra de renflouer pour quelques mois les caisses de l’État, en attendant un prêt plus conséquent du Fond monétaire international (FMI).

Endettée à hauteur de 41 milliards de dollars (102% du PIB), la Tunisie est en négociations avec le Fond monétaire international pour un prêt de quatre milliards de dollars. Pour sortir de l'ornière, malgré les aides massives reçues de l'Union européenne, Tunis se tourne pour la quatrième fois en dix ans vers le FMI, mais aussi vers les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, la Banque mondiale, et la Banque africaine de développement.

Visite de Tebboune en Tunisie pour une consolidation des relations entre les deux pays

L’Algérie et la Tunisie souhaitent multiplier leurs échanges commerciaux limités pour l’instant à environ 1,2 milliard de dollars. « Sans l’épisode de sa maladie, le président algérien n’aurait pas attendu deux ans pour effectuer sa première visite à Tunis. Les relations entre les deux pays sont en effet excellentes sous les présidents Kaïs et Tebboune, élus à deux mois d’intervalle », informe le site algérien TSA. Et le média de préciser que « l’Algérie a affiché sa solidarité et sa disponibilité à aider la Tunisie dans trois épreuves que cette dernière a traversées pendant cette période : la crise économique, la pandémie de Covid-19 et la crise politique actuelle ». Cette visite intervient dans un contexte politique tendu en Tunisie, où un bras de fer entre Kaïs Saied et ses détracteurs s’est amorcé. À signaler que dans quelques jours, le 17 décembre prochain, des manifestations sont prévues par les opposants de Saied. Une date qui coïncide avec le onzième anniversaire de la révolte qui a chassé du pouvoir Zine el-Abidine Ben Ali et donné le coup d’envoi du Printemps arabe.