A l’instar d’Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti Socialiste, Hussein Bourgi, le patron de la fédération de l'Hérault, désapprouve le recul de l'application de la loi en 2017. (Photo d'archives)

Non-cumul des mandats : Hussein Bourgi, le premier secrétaire du PS34, demande l'application en 2014

L'annonce gouvernementale de repousser de deux ans l'application de la loi sur le non-cumul des mandats ne passe pas, dans l'Hérault (Languedoc-Roussillon) où Hussein Bourgi, le nouveau premier secrétaire du PS, s'est fendu d'un communiqué demandant une loi applicable dès 2014, alors que de quatre parlementaires socialistes héraultais ont d'ores et déjà accompli des gestes forts dans ce sens. Souhaitée au sein du PS par le sénateur François Rebsamen et refusée à Solférino par Harlem Désir, le Premier secrétaire national, l'annonce effectuée hier par le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'un report en fin de quinquennat de l'interdiction du cumul des mandats pour les parlementaires, a suscité les foudres de Hussein Bourgi, le nouveau premier secrétaire de la fédération PS dans l'Hérault. « A l’instar d’Harlem Désir, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, j’appelle à la mise en œuvre d’une loi sur le non-cumul des mandats applicable dès le prochain renouvellement électoral, en 2014 », souligne d'emblée Hussein Bourgi, dans son communiqué de presse, dont nous vous diffusons ici la suite, in extenso : « Le non cumul des mandats a été très massivement approuvé par les militants socialistes il y a déjà plusieurs années lors d’un référendum interne ; il a à nouveau été plébiscité à l’automne dernier lors de notre Congrès de Toulouse. Cet objectif est désormais non négociable. Pour ma part, j’engagerai la Fédération Socialiste de l’Hérault à faire preuve de volontarisme et d’exemplarité en mettant en œuvre le non-cumul lors des investitures qui seront accordées pour les échéances électorales de 2014 et 2015. En effet, le non cumul des mandats engage notre crédibilité en matière de rénovation politique et il représente une exigence d’exemplarité dans le lien de confiance qui nous lie avec les Français. Le non cumul des mandats est une exigence de rénovation de la vie démocratique qui favorisera le renouvellement, la parité, le meilleur exercice de chaque mandat. Il doit permettre de renforcer le rôle du Parlement et s’accompagner d’un véritable statut de l’élu local. Cet engagement du Président de la République a reçu l’approbation des Français et doit être tenu au plus tôt dans le quinquennat.  Nous y veillerons, nous y contribuerons ! »

Hérault : quatre députés PS ont anticipé la loi

Avec son communiqué de presse, Hussein Bourgi interpelle, au fond, toutes celles et ceux qui font du lobbying pour que la loi s'appliquant à tous les partis n'entre en vigueur qu'en 2017, en désapprouvant cette débauche d'énergie à tenter de repousser l'entrée en vigueur de la loi. Dans l'Hérault, ce recul sur la promesse de campagne de François Hollande passe d'autant plus mal que 4 des 5 députés socialistes élus lors des dernières législatives se sont d'ores et déjà mis en conformité avec le vote des militants socialistes, anticipant dès lors l'entrée en vigueur de la loi, dont le vote reste prévu pour 2013. Fanny Dombre-Coste (3ème circonscription) a en effet démissionné de son poste de conseillère régionale et d'adjointe au maire de Montpellier le 16 juillet. Elle a été suivi, dans cette démarche de non-cumul, par Kleber Mesquida (5ème circonscription) et Frédéric Roig (4ème circonscription) qui ont pour leur part quitté leur poste de vice-président au Conseil Général. A cette même période, Patrick Vignal (9ème circonscription) a également abandonné ses mandats de conseiller général et d'adjoint au maire a la rentrée. Chez les députés socialistes de l'Hérault en situation de cumul, seule Anne-Yvonne Le Dain (2ème circonscription) ne s'est pas, à ce jour, conformée à la règle interne du PS en conservant son mandat de vice-présidente de la Région, en plus de son mandat de député.